NÎMES Claudia Nicolas et ses proches (6/6)
Sixième et dernier épisode sur la vie de Claudia Nicolas, une guérisseuse nîmoise qui a vécu la Première Guerre mondiale en tant qu'infirmière au front, dont les miracles ne sont presque plus à prouver et qui est morte en novembre 1956.
La Carélie se trouve à la frontière russo-finlandaise. C'est sans doute de ce coin du monde que la famille Nicolas trouve ses racines les plus profondes car nombre de ses membres ont des prénoms russes comme Claudia, Eudoxie, Casimir...
Enterrée au cimetière du Pont de Justice à Nîmes, Claudia Nicolas avait aussi des origines cévenoles, un patois direct, un franc-parler honnête. Elle était un bout de femme pas comme les autres. Quelques séquences de films familiaux sont encore détenues par les proches de Claudia Nicolas. On la verrait même jouer aux boules au château de Saint-Privat à deux pas du Pont du Gard !
Un don retracé sur des générations
La mère de Claudia Nicolas a eu 13 enfants. La mère de Jacqueline (nièce de Claudia) était la petite dernière, et sa tante Claudia l'aînée. Les Nicolas étaient humbles, travailleurs, sérieux mais du côté de Claudia, c'était plutôt l'irrationnel qui régnait. Sa nièce Jacqueline s’en souvient : "Ma tante Nicolas guérissait avec sa maman car elle tenait son don d'elle. Sa mère, quant à elle, le tenait de son papa et on a pu remonter ainsi sur plus de six générations. Son papa était berger et la famille était totalement illettrée comme toutes les familles humbles de l'époque."
Sur 373 ans de recherches effectuées auprès des ecclésiastiques, chaque génération a hérité du don de la précédente mais le don s'est perdu avec le décès de la tante Nicolas car, à son grand regret, elle n'a pas eu d'enfant. "C'est peut-être mieux comme ça, peut-être qu'aucun d'entre nous n'aurait pu entièrement consacrer sa vie à Dieu et à son prochain comme elle l'a fait. D'une personne issue d'une famille d'illettrés, être arrivée à cette notoriété, c'est qu'il y avait quelque chose tout de même !"
Aux archives départementales de Nîmes, il existe des coupures de presse du Midi Libre de novembre 1956, où l'on peut trouver traces de Claudia Nicolas. Ces traces ne laissent aucune place au doute. Oui, Claudia Nicolas était connue, reconnue et aimée, de son vivant comme après son décès, preuve en est sa tombe qui est toujours ornée de remerciements, d'ex-voto, de toutes sortes d'objets, et de fleurs fraîches, même 65 ans après !
Pour ceux que cela intéresse, Claudia Nicolas est citée et racontée dans trois livres dont voici les références. Guérisseur, de Louis Royère, aux éditions Sully. Notre Sixième Sens, de Paul Reboux, aux éditions Raoul Solar. Les Meilleurs Guérisseurs de France, de Pierre Neuville, Agence Parisienne de Distribution, Nouvelle Edition Remaniée et Augmentée.
Relire les 5 premiers volets :
Claudia Nicolas, le mystère de l'avenue Feuchères
Claudia Nicolas, anecdotes et vérités d'une thaumaturge
Claudia Nicolas, la femme derrière la légendaire guérisseuse