NÎMES Corrida : la rencontre Pamela Anderson - Jean-Paul Fournier n’aura pas lieu
Ils sont sans doute nombreux à travers le monde les hommes, à avoir rêvé que Pamela Anderson leur propose une rencontre. De toute évidence, Jean-Paul Fournier n’en fait pas (plus ?) partie.
Le maire de Nîmes vient en effet de répondre à la demande de rendez-vous de la star américaine et de l’Alliance Anticorrida, qui voulaient lui remettre en mains propres les 520 000 signatures de la pétition en ligne visant à interdire la corrida dans les arènes de Nîmes.
« Traditions fortement ancrées » vs « manque d’ouverture »
Dans sa missive, le maire argue que « la commune de Nîmes est une terre historiquement taurine », qu’il s’agit de « traditions fortement ancrées dans la culture des Nîmois et des Nîmoises » et que la corrida a également « une grande importance dans l’activité économique et touristique de notre territoire. » En conséquence, vous l’aurez deviné, et comme « il n’est nullement dans (les) intentions (du maire), ni dans celles de l’équipe municipale (qu’il a) l’honneur d’animer, de remettre en cause les corridas dans les arènes », Jean-Paul Fournier décline l’invitation.
Si elle ne se dit pas surprise par cette fin de non recevoir, la présidente de l’Alliance Anticorrida Claire Starozinski réagit ironiquement en estimant « reconnaître la volonté de dialogue de celui qui prétend être le maire de tous les Nîmois. » Par ailleurs, la militante anti corrida déplore que le maire « mélange allègrement feria et corrida et ajoute fallacieusement que des corridas se sont déroulées au XIXe siècle à Nîmes alors que Nîmes n’a connu que neuf saisons tauromachiques entre 1853 et 1891, compte tenu de l’opposition vivace. »
Pamela Anderson regrette pour sa part le « manque d’ouverture » de l’élu Nîmois et estime qu’« il est toujours très difficile de s'attaquer aux traditions sanglantes. La plupart des gens laissent faire pour de nombreuses raisons, principalement par ignorance, par profit ou par entêtement. »
Pour autant, cet épisode n’entame pas la détermination de Claire Starozinski qui, reprenant l’argument de l’ancrage culturel de la corrida à Nîmes, annonce que « l’alliance Anticorrida apportera la preuve du contraire dans les jours qui viennent. »
Thierry ALLARD