"Sommes-nous toujours en démocratie ?", lance Élodie. Installée sur une chaise pliante, la professeure des écoles n'a pas mangé depuis mardi dernier. Elle s'autorise simplement à boire de l'eau. L'objectif ? Manifester son rejet pour les institutions en place.
Pointant du doigt un autocollant "Macron démission", elle s'explique : "Je n'ai rien contre lui personnellement, mais je m'oppose à ce qu'il représente". "Je ne peux pas mettre mes œillères, je suis une femme d'action", explique la militante. Malgré tout, son combat n'est pas toujours compris. "Essentiellement, les gens ne regardent pas", dit-elle en décrivant les passants.
Des panneaux et des convictions
Entourée de panneaux, Élodie souhaiterait, à son échelle "susciter un réveil, un sursaut citoyen". Venue avec une chaise pliante et une couverture, différents passants lui ont apporté de quoi construire son camp pour la semaine. Seuls deux de ses panneaux ont été réalisés par ses soins. Les autres ont été apportés par des promeneurs.
Elle est également rejointe quelques heures par jour par des militants qui viennent partager avec elle un moment de débat et de discussions. "Je suis fatiguée, j'ai froid, mais je n'ai plus faim", explique la professeure des écoles. Malgré la difficulté de s'abstenir de manger, Émilie compte bien rester jusqu'à mardi prochain tout en s'autorisant à poursuivre son action au-delà.