Les observateurs de la vie politique nîmoise l’ont remarqué : depuis quelques années, le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, se montre plus émotif. Ses larmes avaient coulé devant les supporters de Nîmes Olympique, lors de la manifestation en 2021 contre Rani Assaf. L’édile a de nouveau laissé parler ses émotions lors de la présentation des vins primeurs dans le hall de la mairie. Un événement symbolique – qui tombait le jour de son anniversaire – puisqu’il s’agissait du dernier de son quatrième mandat. Les prochains évènements municipaux auront donc, pour lui, des allures de tournée d’adieu.
« Ça va me manquer… »
« Ça va me manquer. C’est sûr… Ne plus venir tous les jours ici et, du jour au lendemain, rester chez moi, ça sera un peu compliqué », reconnaît-il, le regard humide. Toutefois, dès que la politique et les municipales sont au cœur des discussions, son regard se durcit. Ce mercredi soir se tenait l’inauguration du local de campagne de Julien Plantier, son ex-premier adjoint, évincé de la majorité pour s’être présenté au scrutin 2026 avant d’avoir créé son groupe Nîmes Avenir au sein du conseil municipal : « Je n’y étais pas… Ce n’était pas ma place. »
Lors de cette inauguration, Yvan Lachaud est venu, entouré de proches, écouter le discours de Julien Plantier. Le délégué départemental d’Horizons, qui ne cache plus son intention de conduire une liste d’union, agace le maire sortant : : « C’est une mauvaise surprise… Il fait n’importe quoi. M. Plantier fait n’importe quoi… S’associer avec Yvan Lachaud après tout ce qu’il a dit sur lui ? Je trouve ça inconvenable, c’est n’importe quoi. »
Pour l’instant, Julien Plantier continue de tendre la main à son allié naturel, Franck Proust. Lors de son discours, jeudi soir, il a fixé un ultimatum : d’ici début novembre, l’union devra être scellée. L’union ? « Franck Proust et Julien Plantier se sont déjà vus. Ils doivent se revoir pour trouver une solution. S’il y a deux candidats, c’est perdu d’avance. Je leur ai dit », tranche Jean-Paul Fournier, les yeux revolver.