Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 31.01.2020 - anthony-maurin - 4 min  - vu 490 fois

NÎMES Première piste pour l'emploi et première réussite pour le territoire

En piste pour glisser vers un avenir radieux !
Dans le hall, sur inscription, les rendez-vous sont dispatchés et les demandeurs d'emploi aiguillés (Photo Anthony Maurin).

La patinoire, à l'ouverture des portes, des demandeurs d'emploi pour une session spéciale de recherche (Photo Anthony Maurin).

C'est une première et comme toute première, un coup de projecteur est nécessaire afin qu'une deuxième puis une troisième soient organisées. La Piste pour l'emploi, événement pensé et mis en place par le Point d'information médiation multi-services de Nîmes et en partenariat avec Pôle emploi, s'est déroulé fin janvier à la patinoire de la cité des Antonin.

Le but d'u jeun qui n'en est pas un ? Réunir une journée durant des entreprises, des organismes de formation et des chantiers d'insertion disposant d’offres d’emploi dans un cadre inhabituel, la patinoire de Nîmes.

Pourtant et pour l'occasion, 17 entreprises (AXA, BRL, Veolia, McDonald's...) dont six chantiers d’insertion et quatre centres de formation avaient répondu présent pour changer les codes et casser l'image figée de ce type de rendez-vous très formalisés et peu dynamiques.

(Photo Anthony Maurin).

" Nous avons 81 personnes de Nîmes et de l'agglo qui sont inscrites aux entretiens, expliquait Jérôme Bertrand du PIMMS. La grande majorité sont des demandeurs d'emploi mais nous avons aussi quelques étudiants attirés par les sociétés comme McDonald's ou Burger King. Mais nous n'avons pas pu répondre aux attentes de Veolia car nous manquons de personnes qualifiées... Il en va de même pour l'aide à domicile alors que c'est un secteur en tension. "

À la recherche de la différence pour une meilleure approche des enjeux

En parlant de secteur en tension, l'après-midi voyait trois mini-conférences dont une traitant le sujet. Les deux autres concernaient l'information sur les clauses et les chantiers d'insertion qui sont deux leviers efficaces pour l'emploi et une dernière concernait les métiers de l'aide à domicile. En matinée, la session de job-dating était accessible sur inscription seulement.

" Le deal avec les entreprises présentes, c'est d'avoir une dizaine d'entretiens dont un ou deux hors cadre mais nous voulons les mettre dans un face-à-face, poursuit Jérôme Bertrand qui avait prévu un créneau à cet effet entre 12h et 13h30. On a des savoir-faire et comme nous arrivons de l'extérieur, on casse les regards des habitués. Avant cette piste pour l'emploi, je trouvais que le Val de l'emploi tournait en rond et était trop typé "quartier". Nous avions trouvé une première approche différente avec le Bus pour l'emploi mais là, nous innovons encore. On aurait pu le faire sur une piste de bowling ou de danse mais l'intérêt de le faire à la patinoire c'est que nous sommes en limite de quartier et ouvert sur le centre-ville. Ça crée encore du lien social et j'aimerais voir les représentants des sociétés patiner avec les demandeurs d'emploi ! "

Le PIMMS est toujours à la pointe du changement et de l'adaptation sociétale. Dans ses nouveaux locaux (de l'ancien collège Diderot), un nouveau projet se profile maintenant que la structure est labellisée Maisons de services au public. L'avènement du PIMMS mobile ! Dès le mois d'avril, un véhicule donné par Enedis et repeint par les Chênes Verts va sillonner les villages de l'Agglo pour de la médiation sociale et administrative différente de celle qu'on y voit généralement.

De l'autre côté de la vitre, dans les vestiaires de la patinoire, les sociétés et chantiers d'insertion attendent les candidats et les accueillent pour des rendez-vous d'une dizaine de minutes (Photo Anthony Maurin).

Pour l'heure, retour à la patinoire et à cette première piste pour l'emploi. " Nous sommes dans un quartier mais nous savons faire plein de choses et nous parvenons à trouver des partenaires qui nous sont fidèles, assure Jérôme Bertrand. De grandes entreprises viennent et participent à nos entretiens car nous leur proposons ce qu'elles recherchent. Nous connaissons nos inscrits et nous faisons presque de la haute couture dans le choix de nos répartitions. Nous connaissons parfaitement nos usagers, c'est notre spécialité ! "

Une convention pour la mobilité inclusive

Cette journée était également l’occasion de signer une convention de partenariat entre le PIMMS de Nîmes et Scity.coop, une start-up qui vise une meilleure mobilité inclusive car pour elle, la mobilité ne doit pas être un frein à l'emploi. Cette convention va lier les deux structures pour offrir une meilleure identification des bénéficiaires et leur attribuer des crédits mobilité générés par le covoiturage des personnels du CHU de Nîmes.

" Nous sommes une scoop créée en 2015 mais dont la première version de l'application est sortie en 2017. Nous travaillons avec le CHU de Nîmes pour permettre le covoiturage dans le travail, affirme le créateur Johann Thomas qui ne demande qu'à développer son application dans la région et qui est à la recherche d'autres entreprises pour le faire car le modèle économique est viable. Par exemple, les trajets Nîmes-Alès peuvent entrer dans ce cadre. Nous sommes basée à Sophia Antipolis et nous connaissons les bouchons... C'est pour cette raison que nous avons créé notre société. Aujourd'hui, tout le monde a un smartphone et peut télécharger gratuitement notre application. Le partage de frais optimise les déplacements et nous ne prenons qu'une petite commission. Nous en réinvestissons la moitié dans la mobilité inclusive en participant à ce genre d'événement social. Dans le Gard, actuellement, nous accompagnons le CHU de Nîmes mais aussi Orano. " En résumée une belle journée annoncée pour (re)entrer en piste et glisser aussitôt vers l'avenir.

Anthony Maurin

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