Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 11.12.2021 - corentin-corger - 3 min  - vu 1003 fois

NÎMES Quartiers prioritaires : classes dédoublées, des résultats améliorés

La rectrice d'académie Sophie Béjean était à Nîmes, ce vendredi (Photo Corentin Corger)

La rectrice Sophie Béjean a découvert l'histoire du loup gris (Photo Corentin Corger)

Vendredi matin, la rectrice d'académie, Sophie Béjean, s'est rendue à l'école maternelle Paul-Marcelin située à Valdegour afin de voir les effets positifs du dédoublement des classes dès la grande section dans les quartiers d'éducation prioritaire. Elle a ensuite visité le lycée professionnel Gaston-Darboux. 

C'est en compagnie de l'adjointe nîmoise déléguée à l'Éducation, Véronique Gardeur-Bance,l et du Dasen, Philippe Maheu, que la rectrice d'académie, Sophie Béjean, s'est d'abord rendue, vendredi matin, à l'école maternelle Paul-Marcelin située dans le quartier de Valdegour. Une visite pour venir constater les effets de la mise en place des classes dédoublées dès la grande section, dans les quartiers d'éducation prioritaire, depuis septembre dernier. Cela représente 73 classes dans le Gard pour cette année avant un dédoublement complet pour la rentrée 2022. Dans les quartiers prioritaires, toutes les classes de CP et CE1 sont déjà dédoublées.

Ainsi, dans ces classes de grande section, qui correspond à la dernière année de maternelle, les effectifs sont composés de 14,15 élèves contre plus de 25 auparavant. "Beaucoup d'enseignants attestent que les enfants font des progrès considérables", confie Céline Mazeyrie, inspectrice de l'éducation nationale sur le secteur de Nîmes 1, quant aux effets positifs de ce nouveau dispositif concrétisé avec le soutien des collectivités comme la ville de Nîmes qui a la charge de trouver de nouveaux locaux pour accueillir ces classes dédoublées. Dans la cité des Antonin, 45% des écoles sont classées en zone d'éducation prioritaire.

"Une réelle progression dans les résultats"

Plus de temps pour les enseignants à consacrer à chaque enfant et ce dernier a davantage la possibilité de s'exprimer. "Les élèves de l'éducation prioritaire dont les contextes familiaux, l'environnement, sont moins propices à enrichir le vocabulaire et leur capacité langagière, progresseront davantage grâce au dédoublement", argumente Sophie Béjean pour justifier la mise en place du dédoublement dès la grande section. Une année primordiale avec des acquis de langage indispensables pour intégrer au mieux le CP et être bien armé pour l'apprentissage de la lecture.

Au lycée Gaston-Darboux, les élèves sont formés aux métiers de la sécurité et du secourisme (Photo Corentin Corger)

Si l'impact de cette nouvelle mesure sera calculée l'année prochaine, les résultats obtenus sur les élèves de CP sont probants. "On voit déjà dans les évaluations des élèves à cette rentrée, par rapport à 2018 l'année de référence en raison du covid, qu'il y a une réelle progression dans les résultats. Et surtout, on a moins d'élèves en grande difficulté grâce au dédoublement", se félicite la rectrice d'académie. Les enseignantes de grande section rencontrées ce matin sont toutes unanimes quant aux bienfaits de ce dispositif : "On prend du plaisir à travailler dans ces conditions favorables", "on est dans un travail individualisé. Il n'y a plus de frustration dans notre métier d'enseignant." 

Une forte demande pour les métiers de la sécurité

Plus de confort pour les enseignants et une division des effectifs qui bénéficie bien sûr aux élèves, mieux accompagnés : "On a aussi observé des changements de comportements chez des élèves que l'on avait ciblé en difficulté", précise une institutrice. Une de ses collègues met aussi en avant davantage de prise de conscience chez les parents sur l'importance du langage : "Depuis quatre, cinq ans, on sent que ça s'est amélioré avec des profils de parents plus francophones et des enfants moins passifs. C'est en train de changer." De Valdegour, la rectrice est restée à l'ouest de Nîmes puisqu'elle s'est ensuite déplacée au lycée professionnel Gaston-Darboux qui compte 769 élèves.

Une visite dans l'un des 26 lycées professionnels rattachés à l'académie de Montpellier qui propose sept filières en bac professionnel dont une formation consacrée aux métiers de la sécurité. Ouverte depuis une quinzaine d'années, ce secteur connaît un véritable essor depuis trois ans : de 18 élèves par classe, ils sont désormais 30 pour chacun des trois niveaux du bac pro. Une formation généraliste avant d'intégrer la police, les pompiers, l'armée ou la sécurité privée. Des domaines où il y a une forte offre d'emplois pour ces jeunes qui viennent de tout le département. Après une démonstration de prise en charge d'un blessé et d'extinction d'un incendie, les élèves et l'équipe éducative ont pu échanger avec la rectrice.

Corentin Corger

Corentin Corger

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