Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 24.03.2022 - anthony-maurin - 3 min  - vu 3249 fois

NÎMES Un banquet "à la romaine" pour une soirée "à la nîmoise"

Les Jardins de la Fontaine (Photo Archives Anthony Maurin).

À gauche, le Nymphée des Jardins de la Fontaine, à droite, la source, l'endroit où est née la cité (Photo archive Anthony Maurin).

Voilà une animation qui n'est certes pas donnée, mais qui va surtout ouvrir une autre visibilité au nouveau spectacle des arènes, Hadrien, la guerre des Pictes. Edeis, délégataire des monuments antiques de Nîmes, met en place un premier grand banquet romain inédit qui se tiendra le samedi 7 mai à Nîmes, dans les Jardins de la Fontaine autour du Nymphée.

Nîmes et la romanité, c'est une longue histoire d'amour et c'est à l’occasion des "Journées Romaines" de Nîmes, prévues les 6, 7 et 8 mai prochains, que les visiteurs s'en rendront compte plus encore. Grâce au prestigieux et voisin Maison Albar Hotels - L’Imperator, le chef historien gastronomique Emmanuel Perrodin, ainsi que le chef exécutif de l’Impe, Nicolas Fontaine, encore tout heureux de la deuxième étoile de son restaurant gastronomique Le Duende, les gourmands vont vivre une expérience culinaire unique sous le parrainage de Pierre Gagnaire.

Imaginez un peu la beauté de la chose. Un banquet originel, avec les mets que l'on retrouvait sur les tables d'Octave ou Auguste, c'est le même, au Ier siècle avant notre ère. Nos palais modernes distingueraient seulement six saveurs quand Pline l’Ancien en fixe un minimum de 13... Petits joueurs que nous sommes ! L’empereur romain Gallien fait monter les enchères et en déniche un peu plus. Quoi qu'il en soit, une des trames de ce repas sera bien le dévoilement de la profondeur des goûts de Rome. Ces artistes culinaires des temps modernes chercheront à montrer comment le goût peut véritablement provoquer un voyage dans le temps, aidé seulement de quelques artifices de scène.

Ici à la bonne franquette il y a trois ans lors d'un repas romain au camp fortifié installé place Gabiel-Péri (Photo archive Anthony Maurin).

Si la cuisine de la Narbonnaise est probablement l'un des fondements de ce qu'est devenue la cuisine française, c’est autour de la reconstitution d’un banquet romain que les convives feront un voyage gustatif inoubliable, au temps de la romanité. D'ailleurs, pour celles et ceux qui veulent aller au bout de l’expérience, des costumes d’époque seront mis gratuitement à disposition des convives.

Simplicité et exception

Pour 150 personnes ce repas replongera dans une Nîmes encore bien romaine. Les personnes autour de la table verront les techniques, découvriront les goûts, les cuissons et les saveurs de la mère des cuisines méditerranéennes. Que Pierre Gagnaire joue le jeu est, là aussi, un sacré apport au banquet. Pour le chef multi-étoilé : "L’évolution des banquets donc des goûts à travers le temps est fascinante. Se replonger à l’époque romaine est bel et bien un défi gastronomique. Le décor et l’environnement de ce repas romain promettent donc d’immerger nos convives dans une expérience étonnante."

Historien de formation, passionné devenu chef, Emmanuel Perrodin apportera à l’évènement une double et nécessaire expertise. Il a déjà concocté en décembre 2019 un dîner préhistorique en marge d’une exposition au musée de l’Homme à Paris. Formé aux côtés de Pierre Gagnaire pendant presque quinze ans, Nicolas Fontaine est aujourd’hui chef exécutif de l’Imperator de Nîmes dont le restaurant gastronomique Duende vient d’obtenir une deuxième étoile. Lui aussi sera de la partie. Il sent la cuisine, il connaît son terroir et l'aime plus que tout. Fin, original et grand technicien au sein de l’établissement de luxe, ce repas lui va si bien.

À n'en pas douter, le banquet proposé cette année sera moins "spartiate" (Photo archive Anthony Maurin).

Pour Emmanuel Perrodin : "La cuisine est souvent l'occasion d'une plongée dans l'histoire. Suivre la trace de l'escargot, assaisonner le monde de garum et de miel, surprendre en bouche et à la vue, accroître le spectre des saveurs pour en dénombrer deux fois plus qu'un palais contemporain, voici quelques-uns des chemins que nous avons suivis avec Nicolas. Dans les pas d'Apicius avec un regard d'aujourd'hui." Anne Étorre, spécialisée dans la production événementielle de multiples événements autour de la gastronomie, sera le chef d’orchestre de la soirée car elle a déjà travaillé, notamment pour le repas préhistorique, avec Emmanuel Perrodin.

Le banquet romain aura lieu le 7 mai de 20h30 à 22h30 au cœur des Jardins de la Fontaine, autour du Nymphée. Tarif : 80 euros par personne pour un nombre de places limité à 150 convives. Réservation sur info@arenes-nimes.com. Pour suivre l'actualité d'Edeis à Nîmes sur les réseaux sociaux, c'est par ici ! Pour le site web de la société concernant les sites historiques nîmois, c'est par là.

Anthony Maurin

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