Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 10.09.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 5191 fois

NÎMES Un curé condamné à 3 ans de prison et interdiction définitive de contact avec des mineurs

Le prêtre a fait un malaise après le délibéré.
(Photo d'illustration Objectif Gard)

Le prêtre a fait un malaise à l’audience ce vendredi à 19h lorsque le président Jérôme Reynes a rendu son délibéré. Il est resté de longues minutes au sol avant d’être pris en charge par les pompiers.

Il a été reconnu coupable et condamné à 3 ans de prison dont 18 mois avec un sursis probatoire de trois ans. Il n’écope pas d’un mandat de dépôt à l'audience comme l'a demandé le procureur. Il a l’interdiction d’approcher les victimes et l’interdiction définitive de contact avec les mineurs. Il est en outre inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Ce curé officiant près de Nîmes, âgé de 50 ans, a comparu ce vendredi devant le tribunal correctionnel pour des faits de « corruptions de mineurs par voie électronique », « chantage et tentative de chantage ». Des faits qui datent de l’année 2016. Il se faisait passer pour une jeune fille ou un adolescent pour obtenir par les réseaux sociaux des photos dénudées de jeunes, « des enfants âgés de 11 ans, 12 ans ou des adolescents », a indiqué durant l’audience le président Reynes.

Le procureur de la république de Nîmes accable lors de ses réquisitions : "je vais demander une peine de neutralisation contre vous, je vais demander que vous alliez en prison et que la peine soit exécutée immédiatement », en réclamant 4 ans de prison dont une année avec un sursis probatoire et un mandat de dépôt à l’audience. Le curé vacille, prend ses mains, tremble et baisse la tête.

Un peu avant l’homme d’Église a souligné à la barre du tribunal qu’il voulait faire de la prévention sur les dangers d’Internet, ne reconnaissait pas d'éventuelles pulsions.

« Mais vous pensiez vraiment faire de la prévention, des enfants pleurent, supplient de ne pas publier des images d'eux dénudés et vous vous appelez ça de la prévention », interroge le magistrat dubitatif.

« Je n’ai pas pris conscience à l’époque du mal que j’ai pu faire, je regrette », note pour finir le prévenu qui a finalement pu repartir chez lui après l'audience.

Boris De la Cruz

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