Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 25.08.2021 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 838 fois

RENTRÉE Le bulletin de notes 2020-2021 de Laurent Burgoa

Laurent Burgoa, sénateur Les Républicains du Gard. Il est ancien conseiller départemental du canton de Nîmes 3 et ancien élu de la Ville de Nîmes (Photo : Coralie Mollaret)

Rentrée scolaire oblige, les hommes politiques gardois ne pouvaient pas échapper au conseil de classe d’Objectif Gard. Chaque jour de la semaine, vous découvrirez leur bulletin de notes à 19 heures. Chers lecteurs, vous l’avez compris, Objectif Gard fait sa rentrée et ça va décaper !

Élève : Laurent Burgoa

Âge : 52 ans

Classe : Sénat, Conseil départemental du Gard et mairie de Nîmes

Matières

Comportement : 14/20

Pauvre petit Laurent... L'année a été éprouvante. Vous avez défendu votre copain centriste Thierry Procida, mais le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier l’a « éradiqué ». Ça vous « fend le cœur » pour reprendre l’une de vos expressions préférées. Le cœur fendu, vous l’avez eu aussi en démissionnant de la mairie avant de perdre le canton de Nîmes 3. C'est ballot ! Faut-il y voir dans cette défaite une trahison de votre propre famille politique ? Ou alors, payez-vous le choix de votre suppléant, François Courdil, qui donne de l'urticaire au Premier adjoint nîmois, Julien Plantier ? En attendant, pas de panique : il vous reste le Sénat. Vous pouvez y travailler tranquillement, vous ressourcer et éviter un temps les politiques nîmois.

Éloquence : 14/20

Des efforts ont été faits. Au départ, ce n’était pas gagné : votre voix nasale mélangée à votre accent gardois surprenaient beaucoup. Finalement, vous avez fait de cette emprunte vocale une force. Si ça ne marche plus en politique, pourquoi ne pas vous lancer dans les chants provençaux ? Votre copain Thierry Procida s'est bien essayé, lui, à la crapola ! Du reste, vos prises de parole sont fréquentes. Vous parlez rarement pour ne rien dire. Dommage que vous ne soyez plus au Département, vous auriez pu filer quelques conseils à la présidente Françoise Laurent-Perrigot ! 

Stratégie politique : 8/20

On l'a dit, cette année a été compliquée. D'un côté vous avez gagné votre siège au Sénat mais de l'autre, vous avez perdu votre implantation locale. La mairie, c'est fini, le Département aussi. Et ne parlons pas de Capri... Vous allez devoir jouer des coudes pour rester « dans le game » politique. D'autant que ce sont les élus nîmois qui vous ont permis de devenir sénateur. Si vous préférez souvent la jouer perso, vous allez devoir changer de fusil d'épaule. Aller, faites le deuil de Thierry Procida et trouvez-vous de nouveaux copains prompts à vous soutenir. Pour ça, innover et utiliser vos relais au Sénat ! 

Projets et idées : 15/20

Difficile de faire un bilan de votre activité au Sénat après un an d'exercice en pleine pandémie. Néanmoins, vos débuts sont prometteurs. Même Vivette Lopez de qui vous vous étiez méchamment moquée le dit ! Vous restez un élu de proximité, accessible et disponible. À Paris, vous commencez à avoir du réseau. Les projets à défendre dans le Gard sont nombreux, comme l'aéroport Nîmes-Garons désireux de devenir une base aérienne de la Sécurité civile. Au rang des défis, le Gard est aussi touché par la réforme de la décentralisation et l'accueil des mineurs non-accompagnés. Vous avez de la chance : la Chambre haute est dirigée par la Droite. Faites en bon usage.   

Respect des engagements : 13/20

Là aussi, le temps le dira. En campagne, vous avez promis de défendre le statut de l'élu. Des élus dont vous restés proches, sillonnant 85 communes en un an des quatre coins du Gard. Bravo, vous avez de bonnes baskets ! Vos professeurs seront attentifs à vos propositions de loi et amendements. Vous avez également assuré vouloir défendre les traditions, vous l'aficionado et le chasseur avertis. La loi en septembre sur la protection animale vous donnera l'occasion de défendre quelques unes de vos convictions.

Moyenne générale : 12,8/20

Appréciations :

Des résultats mitigés. Malgré la crise sanitaire, vos débuts au Sénat sont prometteurs. C'est bien mais c'est insuffisant. Votre démission de la mairie de Nîmes et votre éviction du Département n'augurent rien de bon. Vous avez seulement 52 ans, c'est jeune en politique. Regardez Jean-Paul Fournier ! Seulement, il va falloir réagir Laurent. Développez votre réseau parisien et faites-vous de nouveaux copains.

Coralie Mollaret

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