Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 08.06.2021 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 718 fois

UN JOUR, UN CANTON Alès 2 : La Gauche unie menace l’ascension de Philippe Ribot

Sur le canton d’Alès 2, la Gauche part unie avec le maire de Saint-Martin-de-Valgalgues, Claude Cerpédes, et la socialiste Christiane Thomas. Un ticket qui met en danger la réélection du maire centriste de Saint-Privat-des-Vieux, Philippe Ribot, fraîchement désigné président de l'association des maires du Gard.

Il va y avoir du sport sur Alès 2 ! Canton périurbain et rural, le territoire regroupe le nord d’Alès avec 14 autres communes (Saint-Martin-de-Valgalgues, Salindres, Lussan, Plans ou encore Belvézet). Sur ce terrain, communistes et socialistes ont quelques forces. Sauf qu'aux dernières élections il y a six ans, leur désunion a permis la victoire de leurs adversaires de la Droite et du Centre : Valérie Meunier et Philippe Ribot. Une chance qu’a cultivée l’ambitieux maire de Saint-Privat-des-Vieux, devenant président de l’association des maires du Gard. À l’approche du premier tour le 20 juin, le combat s’annonce difficile. Consciente de son erreur, la Gauche incarnée par le maire saint-martinois Claude Cerpedes et sa binôme socialiste Christiane Thomas, essaient de mobiliser les électeurs, pour reléguer au rang de mauvais souvenir le scrutin de 2015.

Ribot-Meunier veulent confirmer leur élection

L'élue Les Républicains Valérie Meunier et le centriste Philippe Ribot (Photo : droits réservés)

À 60 ans, Philippe Ribot est l'étoile montante de la Droite gardoise. Une ascension qu’il doit à sa victoire aux Départementales de 2015 qui l’a mis en lumière. Réélu maire de Saint-Privat-des-Vieux à deux reprises puis désigné président des maires du Gard, Philippe Ribot et sa binôme élue municipale d’Alès, Valérie Meunier, entendent bien confirmer leur élection. Pour ce faire, le ticket « parle projets ».

Philippe Ribot avance son travail pour la reconstruction du collège de Salindres : « Ça fait six ans que l’on milite pour un collège neuf. La commune a mis un terrain à disposition. Dernièrement, une autorisation de programme de 15 millions d’euros a été débloquée au conseil départemental. » Le sortant évoque aussi le giratoire devant l’entreprise SNR, « un combat de 12 ans pour sécuriser cet axe qui voit passer entre l’entreprise et notre école près de 14 000 véhicules par jour ».

Un bilan rendu possible par la situation de majorité relative du Département : « Avant, si vous n’étiez pas de la majorité départementale, les cantons étaient laissés à l’abandon. » Candidat à un deuxième mandat, le Saint-Privadens plaide la cause de sa famille politique : « Nous voulons arrêter le gaspillage pour investir d’avantage. La Gauche qui gère depuis 150 ans la collectivité est à bout de souffle. »

Parmi ses priorités : « Réduire les délais de traitement des dossiers de la MDPH, lutter contre la désertification médicale ou lancer un plan vélo du quotidien en accompagnant les collectivités. » Philippe Ribot, un potentiel présidentiable au Département ? « Moi, je m'occupe d'abord de gagner mon canton ! Je travaille, j’essaie de parler vrai. J’y vais étape par étape. » Jusqu’où ?

Unie, la Gauche veut ramener la coupe à la maison !

Les candidats de la Gauche sur Alès 2 Christiane Thomas et Claude Cerpedes, entourés de leurs remplaçants Sébastien Espagne et Pascale Rossler (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le couteau entre les dents, la Gauche entend contrarier les ambitions du maire de Saint-Privat. « Nous y allons pour gagner et conforter la majorité départementale », avance Claude Cerpedes qui espère ainsi « ne plus avoir l’épée de Damoclès de la Droite qui freine sur tout ce qui ne concerne pas les compétences obligatoires ».

En campagne, la clef de sa victoire reste la mobilisation des électeurs communistes mais aussi socialistes. La commune de Fons-sur-Lussan étant l’ancien bastion de Fabrice Verdier, aujourd’hui élu à Uzès. Les candidats misent sur la dynamique de leur rassemblement« autour de valeurs communes pour apporter des réponses efficaces aux Gardois autour de trois défis : la solidarité, l’environnement et la démocratie ».

Les candidats comptent « soutenir la demande d’expérimentation du revenu de base, qui serait attribué de façon automatique, notamment aux jeunes ». Des jeunes, pour l’heure exclus du RSA car âgés de moins de 25 ans. Autre proposition : « Nous voulons mettre en place des mesures pour favoriser l’isolation thermique des logements. Le Conseil départemental peut le faire. »

Sur la préservation des espaces naturels, « le conseil départemental peut acquérir, gérer et préserver des espaces et garantir leur accès pour tous ». Enfin, Claude Cerpedes compte « rendre compte régulièrement » avec « la mise en place d’un observatoire citoyen des politiques départementales, pour nous dire si on va dans le bon sens et infléchir les politiques ». 

Le Rassemblement national pour fermer la marche

Troisième binôme du canton celui du Rassemblement national. L’ancien candidat aux élections municipales d’Alès, Francis Bassier, et sa binôme Martine Le Bourdiec défendent les couleurs du parti de Marine Le Pen. Tous deux sont retraités du monde médical : le premier étant un ancien chirurgien maxillo-facial et stomatologue​ et la seconde, une ancienne infirmière.

Aux dernières élections de 2015, l'extrême-Droite est arrivée en tête avec 32% mais avait échoué au second tour, n'ayant pas suffisamment de réserve de voix. « On m’a demandé de me présenter aux élections départementales, ce que j’ai accepté par conviction. Ça fait 40 ans que je suis au Rassemblement national », confie Francis Bassier.

Le parti qui compte sur sa dynamique nationale propose aussi « une gestion rigoureuse du Département avec une réduction des dépenses en faisant la chasse aux fraudeurs ! », poursuit le candidat RN. Celui-ci dit également vouloir mettre fin « aux dépenses de prestiges » pour réinvestir cet argent « dans l’économie et les routes ». D’ailleurs, concernant les routes, « nous sommes favorables au retour à 90km/h sur les axes départementaux avec une formation pour les jeunes conducteurs. Il faut faire de la prévention et ne pas terroriser les automobilistes… Ceux qu’ils faut terroriser ce sont les délinquants et les trafiquants de drogues ».

Coralie Mollaret

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