ALÈS Joe Dassin a enflammé le Jardin du Bosquet… par la voix de son fils

Des airs de son père et des traits de son voix, donnent à Julien Dassin la nostalgie de la belle époque des années 70.
- Romain FioreJeudi soir, les mélodies intemporelles de Joe Dassin ont résonné au cœur d’Alès. Julien Dassin, son fils, a offert un vibrant hommage à son père, transformant le Jardin du Bosquet en une grande scène de souvenirs partagés. Retour sur une soirée empreinte de nostalgie et de joie.
Il y avait comme un parfum d'été des années 70, jeudi soir, au Jardin du Bosquet. Les notes de L’Été indien, Les Champs-Élysées ou Siffler sur la colline ont réveillé des souvenirs tendres et lumineux pour les centaines de spectateurs venus revivre les classiques de Joe Dassin. À la tête du spectacle « Joe Dassin Story », Julien Dassin n’a pas seulement interprété les tubes de son père : il les a incarnés, avec sincérité, élégance… et une bonne dose d’émotion.
Une soirée entre passion et partage
Avant que le fils du célèbre chanteur ne monte sur scène, le public a eu droit à une mise en bouche instrumentale de qualité avec le Richard Gardet Orchestra, dans lequel Richard Gardet a lui-même pris part… à la trompette. Une entrée en matière classe, annonciatrice d’un moment musical d’exception.
Puis, place au cœur du spectacle. Julien Dassin a lancé les hostilités avec Salut, comment ça va ? avant d’enchaîner avec Ton chemin papa, clin d'œil aussi discret que touchant à son lien filial. La voix est posée, le regard juste : Julien ne cherche pas à imiter, mais à faire revivre. Et ça fonctionne.
Tour à tour, les titres mythiques s’enchaînent. Le petit pain au chocolat, Et si tu n’existais pas, Salut les amoureux... Le public, d’abord sage, se laisse peu à peu emporter. Sur Siffler sur la colline, l’ambiance change : Julien descend dans le public, les spectateurs se lèvent, dansent, sourient. Le Jardin du Bosquet devient piste de bal.
Une communion populaire
Moment fort de la soirée : L’Été indien. Une spectatrice, visiblement émue, est invitée à monter sur scène, ajoutant une touche de tendresse supplémentaire à cette soirée déjà bien chargée en émotions. Plus tard, sur Taka takata, Julien Dassin s’offre une nouvelle incursion dans le public, déclenchant une salve d’applaudissements.
Les classiques défilent : La bande à Bonnot pour les amateurs, Dans les yeux d’Émilie ou encore Dernier slow. Et pour finir, comme un symbole de cette fête musicale franco-américaine, L’Amérique met tout le monde d’accord.
Julien Dassin, digne héritier
Pas de mimétisme forcé, pas d’artifices : Julien Dassin avance avec respect, en portant les chansons de son père comme un patrimoine vivant. Sa voix, ses gestes, sa proximité avec le public font de lui bien plus qu’un interprète : un passeur de mémoire.
En cette belle soirée d’août à Alès, Joe Dassin était partout. Dans les refrains chantés en chœur, les mains qui battent la mesure, les yeux qui brillent de souvenirs. Et Julien, son fils, en a été le chef d’orchestre, le temps d’un hommage aussi vibrant qu’inoubliable.