ALÈS La CGT manifeste devant la CPAM : “La Sécu, ce n’est pas un coût, c’est un droit"

La CGT était devant l'assurance maladie ce mercredi matin.
- R.F.Ce mercredi matin, la CGT a organisé un rassemblement devant les locaux de la CPAM à Alès. Objectif : défendre la Sécurité sociale à l’occasion de ses 80 ans, dénoncer les attaques contre son financement et sensibiliser les citoyens sur l’importance de ce modèle solidaire mis en place en 1945.
Sous une chaleur déjà bien présente, les militants CGT s’étaient donné rendez-vous devant les grilles de la Sécurité sociale d’Alès. Banderoles, tracts et prises de parole au programme : “On fête les 80 ans, mais on est surtout là pour rappeler que la Sécu, c’est un acquis social fondamental, pas une dépense à réduire”, martèle Alain Martin, syndicaliste engagé.
“Dans une France en ruine, on a créé la Sécu"
Le message est clair : les militants dénoncent les discours alarmistes sur le prétendu “déficit” de la Sécurité sociale. “C'est le système de la Sécurité sociale qui a été construit dans une France ruinée. Et pourtant, on a su construire ce modèle-là. Alors qu’aujourd’hui, dans la 7ᵉ puissance économique mondiale, on nous explique qu’on n’a plus les moyens ?”, s’indigne Alain Martin, militant CGT. Pour Martine Sagit, le danger est réel : “Si on laisse faire, c’est votre carte bancaire qui remplacera votre carte vitale.”
Suppressions de postes, guichets fermés, privatisation rampante
Devant les locaux de la CPAM, les militants pointent aussi la dégradation du service public : “Avant, il y avait cinq guichets ouverts ici. Aujourd’hui, c’est un vigile à l’entrée et une borne. C’est ça, l’avenir de l’accueil des assurés ?”, regrette le retraité. “Et quand les gens s’énervent, on les surveille, on ne les aide plus.”
Pour la CGT, les exonérations massives de cotisations sociales sont la principale cause du déséquilibre : “Chaque année, ce sont 40 à 50 milliards d’euros qui échappent à la Sécu. Ce n’est pas un trou, c’est une décision politique !”, fustige Alain Martin, qui rappelle que “le salaire brut, c’est le salaire pour la vie : maladie, retraite, maternité… Ce ne sont pas des charges, ce sont des droits”.
Une campagne sur tout le territoire
Après ce rassemblement, les militants prévoient de continuer leur campagne : marchés, entreprises, saisonniers. “Les jeunes ne connaissent pas forcément l’histoire de la Sécu. Il faut leur raconter. Leur montrer que ce n’est pas tombé du ciel”, insiste Martine. “On est là pour échanger. On invite tout le monde à venir en discuter à la Bourse du travail. C’est ouvert.” Une mobilisation modeste mais déterminée, qui veut rappeler que “la santé n’a pas de prix".