Devant un conseil plus que jamais acquis à sa cause, six membres de l'opposition sur sept étant absents, Christophe Rivenq a rappelé sa position limitée sur le bureau de poste de Tamaris, tout en s'enorgueillant de plusieurs réussites de la ville en ce moment. À commencer par la découverte d'une mosaïque exceptionnellement conservée sur les pentes de l'Ermitage et les réouvertures du parking et des Halles de l'Abbaye, en plus d'une ouverture de classe à l'école Joséphine Baker.

Bilan 2024 : "On peut être fier de nous"

Après une introduction d'une heure et vingt minutes, jonchée de débats avec l'élu d'opposition Jean-Michel Suau, le chef de la mairie s'est félicité de l'année 2024, qui "s'est bien déroulée pour la ville d'Alès, avec aucune diminution d'investissement ou de subventions et aucun impôt augmenté. On peut être fier de nous."

Seul l'Olympique Alès en Cévennes a ainsi vu ses subventions baisser de 2024 à 2025, le club ayant été relégué de Nationale 2 à Nationale 3 (voir plus bas*).

Grand-Rue Jean-Moulin, parking et Halles de l'Abbaye et mosaïque en fierté municipale

La journée s'est conclue avec ce conseil municipal, mais avait démarré avec l'installation des étaliers dans les Halles de l'Abbaye, cinq jours avant leur ouverture et deux jours après celle du parking, dont les élus se sont félicités : "On a fait ce qu'on a dit dans les temps, un grand bravo aux entreprises."

Ce lundi 23 juin a aussi été marqué par le dévoilement d'une mosaïque sur les pentes de l'Ermitage, dont l'"état de conservation est quasi parfait". Trois ans de restauration devraient être nécessaires avant la mise à disposition de l'artéfact à la ville.

Deux jardins-forêt seront aussi bientôt mis en place sur le quartier des Cévennes, pour un coût de 147 110 €, financé à 80 % par l'État, en lieu et place des deux tours détruites. La Grand-Rue Jean-Moulin devrait quant à elle être inaugurée le 6 juillet prochain.

Ouverture d'une classe à Josephine-Baker et tarifications de restauration scolaire stables 

Espérée et vivement demandée, l'ouverture d'une classe à l'école Josephine-Baker sera bien actée pour la rentrée, permettant aux familles et élèves un meilleur accueil et de meilleures conditions. L'établissement connaîtra des travaux pendant l'été, tout comme les écoles Louis-Pasteur, Paul-Langevin, Tamaris, Mistral et Faubourg du Soleil (voir plus bas**). L'ancienne école maternelle publique Enclos-Roux a quant à elle été déclassée pour héberger l'association 'Calandreta de Gardons'

Côté self et cantine, les prix des repas, non assujettis à la TVA, ont été fixés à 4,45 € pour les résidents d'Alès et 6,45 € pour ceux résidant hors de la commune. Les familles modestes pourront toujours bénéficier du tarif préférentiel à 1 €.

Des contrôles routiers qui se multiplient et portent leurs fruits

Alors que les contrôles routiers s'enchaînent à travers la capitale cévenole depuis une semaine, Christophe Rivenq a indiqué que les forces de l'ordre ont interpellé des automobilistes "40 ou 50 km/h au-dessus de la limite sur la rocade". Une situation qu'il regrette, pour les embouteillages d'une part, mais aussi, et surtout, pour les récents accidents et jeunes tués à qui il a rendu hommage : "Je ne veux pas appeler des parents un matin pour leur annoncer le décès d'un enfant", a-t-il regretté.

Il a aussi rappelé que la police municipale "est là pour sévir quand nécessaire", et peut désormais être sollicitée par la population à l'occasion des nouveaux "Café avec la police municipale", dont la première édition a été "un grand succès". Deux brigadiers-chefs de police municipale seront par ailleurs prochainement recrutés.

Tamaris : "La Poste nous a dit d'aller nous faire voir"

Le maire a aussi profité de cette séance pour rappeler qu'il était contre la fermeture du bureau de poste de Tamaris, mais n'a pas pu l'empêcher, "malgré des sollicitations au ministre compétent sur le sujet", n'ayant "pas de droit de veto". "La Poste nous a dit d'aller nous faire voir", a même glissé et regretté l'édile, avant de relire des courriers envoyés aux autorités compétentes il y a quelques mois. "Il n'y a eu aucune dérogation autorisée pour les bureaux de Poste hors Quartiers Prioritaires de Ville depuis 1997", a-t-il martelé.

L'élu d'opposition Jean-Michel Suau évoque quant à lui un "sentiment très fort d'abandon dans ce quartier", ce à quoi le premier édile a répondu : "Je ne vais pas passer des mois à courir après ces mensonges. Il y a d'autres priorités, La Poste fermera à la fin du mois contre notre avis et ce sera toujours non pour nous".

Christophe Rivenq a aussi critiqué "la politique gauchisante en total décalage avec la réalité" affichée selon lui par France Inter, lors de son reportage sur "le quartier fantôme" de Rochebelle.