ALÈS Le Parti Socialiste surfe sur la vague de l'eau pour sa campagne

L'or bleu revient une nouvelle fois sur le devant de la scène des questions politiques alésiennes. Le Parti Socialiste souhaite ainsi porter une tarification progressive pour sa campagne des municipales 2026.
Un long fleuve, loin d'être tranquille. La question de l'eau est éternelle à Alès, entre ses factures et sa qualité, et le Parti Socialiste y rajoute une nouvelle fois son grain de sel. Car pour eux, cet "enjeu exige un équilibre à la fois humain, environnemental et social".
Le constat est simple et sans appel pour la section alésienne du PS : "Les factures ont augmenté dans un silence que j'ai trouvé assourdissant, avance Christiane Thomas, secrétaire des socialistes alésiens, avant de faire ses calculs. Sur un an, l'abonnement a augmenté de 50 %. Sur cinq ans, il a été multiplié par huit. La part de l'assainissement dédiée à la REAAL a fait un bond de +460 %. Pourtant, à la création du plan "Alès Aggl'Eau 2030", on nous annonçait un doublement sur 10 ans, on est loin de la trajectoire promise." D'autant plus que "personne n'a vraiment réalisé à quel point ça a augmenté".
Tarification progressive aux "vertus sociales et écologiques"
Pour rappel, Veolia est en charge de la production et l'assainissement, tandis que la REEAL s'occupe de la distribution et la facturation. À cela s'ajoutent des redevances pour l'Agence de l'eau, missionnée de préserver cette ressource et de lutter contre la pollution. À noter qu'une partie de l'augmentation des tarifs sert à financer les travaux de rénovation nécessaires des réseaux "qui induisent une perte et du gaspillage", comme à Saint-Christol-lez-Alès ou Boisset-et-Gaujac.
Pour autant, Basile Imbert "ne jette pas la pierre à ceux qui sont aux affaires", mais dénonce des "injustices" dans le système actuel : "On veut porter une tarification progressive de l'eau et son abonnement, en fonction des besoins et moyens comme c'est le cas à Montpellier. Les premiers litres, liés à du vital, seront moins chers, le prix augmentera une fois une certaine barrière franchie", explique le leader de la section, qui met en avant des "vertus sociales et écologiques" : "Avec un système vertueux, peut-être qu'on remplira sa piscine une fois tous les deux ans et pas deux fois dans l'année. Partout où ça a été mené, la consommation baisse naturellement. C'est gagnant-gagnant pour tous et l'environnement."
Le calcul et les données exactes pour déterminer les tranches de tarifs ne sont pas encore décidés, mais le revenu fiscal et le quotient familial sont évoqués, avec pour objectif de maintenir un équilibre financier.
Le PS alésien aimerait aussi refaire de l'eau "une régie publique", mais cela doit avant tout se négocier avec les conseillers communautaires et/ou maires de l'Agglo, dont une partie est déjà "sensible" à la proposition.
À propos de Solvay :
"C'est un peu la science contre la science. Certains scientifiquement disent que la production est dangereuse, d'autres non, sans même se mettre d'accord sur les seuils. On rejoint la position des élus de l'Agglo qui est de dire : 'Pour l'instant, attendons d'être certain à 100 % avant de punir l'un ou l'autre. Une fois cette question réglée, si c'est dangereux, il faudra être intraitable et prendre les mesures pour filtrer et rejeter la dangerosité. Si ça ne l'est pas, il faudra être vigilant pour la suite."