BEAUCAIRE La Maison des familles CEFAE a fêté ses dix ans

Mathias Nieps (sous-préfet en charge de la politique de la ville), Amla Couvreur (vice-présidente du Département en charge de la politique de la ville), et Juan Martinez, président de la CCBTA, étaient présents aux 10 ans de l'association CEFAE à Beaucaire.
- Louise GalL'association CEFAE (Conseil écoute et formation autour de l'enfant), installée à Beaucaire a fêté ses 10 ans vendredi 20 juin.
La "Maison des familles" Cefae (conseil écoute et formation autour de l'enfant), installée au cœur du quartier la Moulinelle à Beaucaire, classé quartier prioritaire de la ville, a fêté ses dix ans vendredi 20 juin, en présence de Mathias Nieps, secrétaire général adjoint et sous-préfet en charge de la politique de la ville, d'Amal Couvreur, vice-présidente du Département en charge de la politique de la Ville, et de Juan Martinez, président de la CCBTA. Pourtant attendu, Nelson Chaudon, le maire de Beaucaire, était pour sa part absent.
Séverine Perrot a fondé Cefae en 2015 après avoir créé son auto-entreprise de consultante en parentalité. "Je ne pouvais intervenir que sur des familles qui avaient les moyens financiers de me faire intervenir pour quarante ou cinquante euros de l'heure et même si c'était intéressant, cela me manquait que ce ne soit pas ouvert à tout le monde", raconte-t-elle. Après trois années de travail de terrain, l'association a obtenu son premier local de 30 m² en juin 2018 dans le quartier La Moulinelle d'où est originaire Séverine Perrot. "Laeticia et Prescillia m'ont rejointe dans l'aventure avec des valeurs identiques et des complémentarités. Laeticia travaille beaucoup sur l'animation du quartier et Prescillia est psychothérapeute", poursuit-elle.
"Tout est prétexte à travailler la parentalité"
Les choses se sont ensuite enchaînées avec l'obtention de plus de subventions, puis en 2020, du label "Maison des familles" par la Caisse primaire d'allocations familiales (CAF), et le déménagement en septembre 2021 dans les locaux actuels, 8 rue des Citronniers. "Tout est prétexte à travailler la parentalité, car les parents ne frappent pas à la porte en nous disant qu'ils ont un problème. C'est quand la relation de confiance se crée qu'ils se livrent sur leurs difficultés", raconte la directrice avant de donner un exemple. "Cela a commencé par des ateliers de français parce que c'est ce que les habitants me demandaient. J'ai réussi à le mettre en place en expliquant que c'était aussi une façon de prendre sa place de parent que de pouvoir surveiller les devoirs, signer un mot etc. Et donc, pendant ces moments-là, on parle de parentalité, on parle de ses difficultés, on échange."
L'association, qui travaille avec beaucoup de structures et institutions existantes, compte environ 300 adhérents, mais environ 400 bénéficiaires. Comme l'association a obtenu le label "Maison des familles", il n'est pas obligatoire de souscrire à l'adhésion de 20 euros par an par famille. L'association intervient également à Vallabrègues, à l'espace de vie sociale et vient de faire une proposition à la CCBTA pour intervenir dans les autres communes. Le travail de Cefae a été unanimement salué par les élus et représentants de l'État présents. "On fait de moins en moins d'enfants en France. Il y a un endroit où on continue à en faire beaucoup, c'est dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Le futur de la République, les futurs habitants, les futurs citoyens, ils sont ici, ils sont dans ces territoires-là, qui sont des territoires fragiles", expose Mathias Nieps.
"C'est donc important pour le devenir de notre pays qu'on mette le paquet pour accompagner ces enfants dans la réussite éducative, dans l'épanouissement citoyen, et qu'on accompagne aussi les parents pour être des piliers sur lesquels ces enfants puissent par la suite s'épanouir. C'est pour cela que c'est indispensable qu'on soutienne les associations comme la vôtre et que vous pouvez compter sur l'État à vos côtés", assure-t-il, avant de souligner que les subventions attribuées en 2025 sont même plus importantes que celles de 2024. Ce dernier a également regretté la faible présence d'hommes. "Je suis venu dans cette association à plusieurs reprises et je constate que c'est quand même une équipe qui est très féminine. Ce n'est pas de votre faute, mais c'est dommage, la parentalité ce n'est pas que la maternité, c'est aussi la paternité. Les questions d'éducation des enfants, ça ne doit pas être assumé que par les mamans." Amal Couvreur, vice-présidente du Département en charge de la politique de la Ville, a également salué les actions menées par l'association. "Je vois les agents du Département ici présents, vous êtes considérés par nos collectivités comme de vrais partenaires."