Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 19.02.2022 - corentin-migoule - 2 min  - vu 634 fois

ALÈS Toujours déterminés, les grévistes de Bonnefon veulent "élargir la mobilisation" (vidéos)

Environ 250 personnes ont manifesté ce samedi matin devant l'entrée de la clinique Bonnefon avant une déambulation en centre-ville d'Alès. (Photo Corentin Migoule)

Mobilisés depuis bientôt un mois, les grévistes de la clinique Bonnefon ont manifesté ce samedi matin devant l'entrée de l'établissement, avec l'appui des syndicats CGT et FO, et celui de plusieurs élus de Gauche. L'élargissement du mouvement est désormais espéré.

C'est avec la volonté d'"élargir le mouvement" que s'est achevée l'assemblée générale des salariés de la clinique Bonnefon ce vendredi soir. Laquelle a donné lieu à une nouvelle manifestation réunissant environ 250 personnes devant l'entrée de l'établissement ce samedi matin. "Hier, les salariés ont voté en grande majorité pour la reconduction du mouvement. Alors ce lundi, n’allez pas travailler et venez nous soutenir !", a clamé Hella Kherief, représentante syndicale CGT.

"On est tous des patients un jour ou l’autre. On est tous concernés. Alors la mobilisation doit s'élargir !", a répété Martine Sagit, secrétaire générale de l'Union locale de la CGT d'Alès. D'une voix caverneuse qui semble provenir des tréfonds de l'âme, Marc Bastide, secrétaire général de l'Union confédérale des retraités de la CGT, abondait dans le même sens : "Un jour ou un autre nous aurons peut-être besoin de nous faire soigner dans ce type d'établissements. Nous avons donc besoin d’un personnel qualifié, bien rémunéré, pour que les malades soient bien soignés. C’est ça le sens premier de la lutte de Bonnefon !"

"Plus de moyens pour bien soigner", c'est déjà ce que revendiquaient les grévistes au quinzième jour de leur mobilisation en milieu de semaine dernière (relire ici). "Des revendications légitimes !", a une nouvelle fois assuré Bruno Rivier, secrétaire général de l'Union départementale (UD) de la CGT, lequel avait apporté son expertise syndicale en affinant les revendications des plaignants au début du mouvement (relire ici).

"Les politiques doivent nous sortir de là"

Et, "même si ce n'est que de l'intimidation car le dossier est totalement vide et que nous sommes confiants sur l'échec de cette manœuvre", le dernier nommé restera très vigilant à l'égard du potentiel licenciement qui plane au-dessus de la tête d'Hella Kherief. "Ce n'est pas un crime de libérer la parole des soignants pour réclamer plus de moyens pour mieux soigner !", considère Bruno Rivier.

C'est en ce sens que la CGT a alerté par courrier la préfète du Gard, l'ARS, l'inspection du travail, et les députées des 4e et 5e circonscriptions en fin de semaine. Une missive restée lettre morte. "Le silence assourdissant des politiques et des représentants de l'État dans ce département ne peut plus durer !", se désole le secrétaire général de l'UD CGT. Et Hella Kherief de conclure : "Les politiques doivent nous sortir de là. Ce sont eux les responsables en ayant accepté que le privé lucratif s’immisce dans le monde de la santé."

Avant que le cortège ne se forme pour une déambulation dans les rues du centre-ville d'Alès au rythme des percussions de la compagnie Ajaio (notre vidéo), les grévistes ont annoncé qu'une énième manifestation se tiendra le 24 février à 18 heures, devant l'entrée de la clinique. Il s'agira pour ces derniers, après un mois de lutte, de "fêter la victoire" ou "d'enfoncer le clou".

Corentin Migoule

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