C'est le retour d'un homme que tout le monde connaît à Aramon, commune d'un peu plus de 4 000 âmes. À 76 ans, Michel Pronesti veut monter à nouveau sur le fauteuil de maire. En 2020, il avait fait le choix de ne pas se représenter, laissant la place à son adjoint Jean-Marie Rosier. Décédé en 2022 au cours de son mandat, c'est Pascale Prat qui fut élue par le conseil municipal pour prendre la suite.
Il faut dire que le retraité d'EDF n'avait jamais vraiment déconnecté avec la politique. Et malgré ses six années d'absence, il suivait la gestion publique, "sans jamais porter de critiques naturellement". Sollicité par bon nombre de citoyens comme il l'affirme et des élus de l'équipe actuelle, il avait commencé à travailler sur une proposition de programme alternative.
Sa liste d'orientation divers-gauche "Aramon demain avec vous, pour vous" est déjà complète, et partagera une vision et une stratégie "ambitieuse pour le territoire", au sein de la Communauté de communes du Pont du Gard. La feuille de route sera en lien avec "les enjeux climatiques d'un territoire à l'échelle humaine".
Son projet se décline sur trois axes majeurs : vivre mieux, développer durablement et connecter le territoire. Sur le premier point, il souligne une volonté de permettre à tous un accès au logement et souhaite remédier à un "manque culturel". Pour cela, la liste désire faire évoluer l'espace culturel Simone-Veil vers un tiers-lieu interactif et intergénérationnel pour favoriser les initiatives citoyennes et l'accès aux différents médias culturels. En parallèle, la création d'un Pôle services santé est à l'étude, tout comme le déploiement d'un budget participatif et le soutien aux associations.
En deuxième phase, le développement de manière durable. Chaque initiative, peu importe son envergure, sera scrupuleusement analysée pour être en cohérence avec les enjeux climatiques et économiques du territoire. "Cela signifie privilégier la transition écologique, la sobriété énergétique, les circuits courts et les matériaux locaux", affirme Michel Pronesti. Dans les cartons : la finalisation du dossier éclairage public (passage en LED), l'installation de panneaux solaires sur une friche industrielle pour un projet d'autoconsommation collective.
En troisième acte, la connexion du territoire et la mobilité. La gare d'Aramon sera officiellement rouverte à l'horizon 2030 sur l'axe nord, comme l'a annoncé le vice-président de la Région Jean-Luc Gibelin, en concertation avec la SNCF. Une aubaine pour le candidat, qui y voit un moyen d'implanter un peu plus les mobilités douces, en reprenant en main le cheminement vers la ViaRhôna. Et c'est à proximité que verra le pôle santé se développer, comme il l'annonce dans son programme.
Au sud, la zone sera aménagée en fonction des besoins de restructuration d'équipements sportifs, avec la présence de géothermie, de photovoltaïque et de la végétalisation de parking, en plus d'un cheminement sécurisé pour le déplacement des jeunes. "Nous valoriserons aussi les espaces partagés comme la salle des fêtes, la halle des sports, le jardin d'enfants, le parc naturel de la Lône et les parkings", annonce Michel Pronesti.
S'il est élu, le candidat ne se présentera pas à la tête de la CCPG, mais poussera pour la candidature d'un de ses colistiers. Six élus de la majorité en place dont trois adjoints ont franchi le pas de sa porte, et s'engageront à ses côtés pour 2026.
