Publié il y a 6 h - Mise à jour le 31.10.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 411 fois

AU PALAIS Il prend de la prison ferme pour un cambriolage raté

La Moba

La Moba, salle de concert à Bagnols-sur-Cèze. 

- photo d'illustration Marie Meunier

Ce n’est pas le casse du siècle qui a occupé le Tribunal correctionnel de Nîmes, mardi 28 octobre, mais un cambriolage très mal préparé dans la salle de spectacle La Moba, à Bagnols-sur-Cèze.

C’est en milieu de matinée, lundi 1er avril 2024, que deux individus, dont Abdellah, le prévenu, pénètrent dans les locaux de la salle de spectacle La Moba, à Bagnols-sur-Cèze. Leur but ? Dérober la recette du weekend pour financer leur consommation de stupéfiants, notamment de crack. « Vous saviez qu’il y aurait de l’argent, lance Jérôme Reynes, le président de l’audience au Tribunal correctionnel de Nîmes. Vous avez bien choisi votre jour quand même », ajoute-t-il face à la négation du prévenu.

« Vous n’y avez pas réfléchi bien longtemps », lance l’avocate de la partie civile face aux circonstances du larcin. La porte a été forcée à l’aide d’une pelle trouvée sur les lieux. Les voleurs ont abandonné derrière eux certains outils comme un tournevis, sur lequel figure l’ADN du prévenu. L’enquête a également démontré que seul l’un des individus portait un gant, son autre main étant nue. Le second ne portait rien pour éviter de laisser des traces de son passage. Le prévenu reconnaît les faits, mais n’a jamais accepté de livrer le nom de son complice.

« Je préférerais qu’il soit dehors »

Malgré le préjudice subi, le représentant de La Moba reste clément vis à vis d’Abdellah. « On se connaît depuis très longtemps, c’est un enfant du village. Je préférerais qu’il soit dehors », lance-t-il, en faisant face au prévenu. Malgré leur impréparation, les deux voleurs ont parvenu a dérobé l’équivalent de 5 000 €.
Aujourd’hui incarcéré pour d’autres faits, le prévenu d’une trentaine d’années s’explique : « J’étais vraiment un toxicomane, j’en étais venu à voler ma mère ».

Une explication qui ne convainc pas Philip Ughetto-Porteglio, le procureur de la République. « Son problème de stupéfiants ne l’autorise pas à commettre les faits reprochés ». Suivant ses réquisitions, le tribunal condamne le prévenu à 12 mois d’emprisonnement, assorti d’un mandat de dépôt, et au remboursement du préjudice de la société victime à hauteur de 5 000 €. Il devra également verser 1 000 € à la partie civile au titre du préjudice moral.
Abdellah, initialement incarcéré jusqu’en 2030, voit alors sa peine être rallongée d’une année supplémentaire.

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