Publié il y a 2 h - Mise à jour le 13.10.2025 - Rose Macauley - 2 min  - vu 460 fois

AU PALAIS Pour un parloir suspendu, il menace une surveillante d’enlèvement

Les faits se sont déroulés au sein de la maison d'arrêt de Nîmes.

Les faits se sont déroulés au sein de la maison d'arrêt de Nîmes. 

- Coralie Mollaret

Incarcéré à Nîmes, Kévin est habituellement calme. Une quiétude qui se serait transformée en haine contre une surveillante pénitentiaire à l’origine de la suspension de ses parloirs avec sa compagne.

Détenu dans le quartier de haute sécurité de la maison d’arrêt de Nîmes, le prévenu d’une vingtaine d’années fait rarement parler de lui. Une discrétion remise en cause ce 3 octobre après des menaces qu’il aurait proférées à l’encontre d’une surveillante. L’origine du conflit ? La suspension des parloirs dont Kévin profite de façon régulière avec sa compagne. Cette suspension, d’une durée de deux mois, fait suite à la transmission d’un « morceau de résine de cannabis » par cette dernière à son conjoint incarcéré, explique la présidente Anne-Carine David.

De retour dans sa cellule, Kévin, énervé, aurait eu des propos menaçants : « Elle est partie dans un coffre. » Interrogé sur la personne visée par ces menaces, le prévenu aurait répondu : « Tu sais de qui je parle, celle qui m’a privée de parloir ».

Une version contestée par le prévenu

« Je suis quelqu’un de calme, je respecte les surveillants », s’explique Kévin. Lors de l’audience, le prévenu maintient que ses propos ne s’adressaient pas à la surveillante pénitentiaire. « Ça concernait ma femme. Je parlais d’elle, déclare-t-il. Cette phrase n’a rien à voir avec la surveillante ». En conflit avec sa compagne, il explique s’être disputé avec elle le jour même au téléphone... Ce qui n'est pourtant pas autorisé en détention.

La présence de ce téléphone justifie, selon le ministère public, de prendre très au sérieux ces menaces. « Il s’agit de menaces de mort caractérisées », lance Nathalie Welte, procureure, faisant référence à l’enlèvement sous-entendu par les propos du prévenu. « On sait que ces missions peuvent être orchestrées depuis les maisons d'arrêt », souligne l'avocate des parties civiles.

« Il n’y a pas de doute sur l’objet de la colère », conclut la présidente. En état de récidive, le jeune homme est alors condamné à 7 mois d’emprisonnement assorti d’un mandat de dépôt. Il devra également verser 500 € de dommages et intérêts au bénéfice de la surveillante pénitentiaire menacée.

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