La grave crise politique qui secoue le pays aura au moins le mérite de clarifier les positions de chacun. Entre ceux qui ne veulent pas retourner aux urnes. Et les autres. Les premiers, responsables, respectueux aussi du calendrier électoral, considèrent que les électeurs ont déjà exprimé leur avis. Ils ont raison. Oui, l'Assemblée nationale est coupée en trois gros blocs. Rien n'est simple. Mais la situation oblige chacun à faire un pas vers l'autre pour trouver les compromis nécessaires dans l'objectif de voter un budget pour notre pays. Dans ces acteurs qui ont un jour déjà gouverné, il y a des prétendants à l'Élysée. 2027 est loin, pourtant, ils prennent déjà date pour éviter de se faire emporter par la déroute macroniste. On pense forcément à Edouard Philippe, le patron d'Horizons, qui a lâché le président avec assez peu de courage. Et il y a Bruno Retailleau, l'ex-ministre de l'Intérieur. Ses positions sont de plus en plus ambiguës. Il y a un an, sa participation à un gouvernement d'Emmanuel Macron ne lui posait aucun problème. Bien au contraire, il avait utilisé l'exposition médiatique que confère un poste aussi stratégique, comme marchepied. D'abord pour accéder à la présidence des Républicains. Avant d'envisager d'aller plus loin à l'occasion de l'élection du président de la République. Opportuniste, il veut désormais s'éloigner le plus loin possible du chef de l'État. Il pourrait donc entrevoir un chemin vers l'Élysée par de futurs accords avec son aile droite. Très à droite. Incroyable ! Et que dire du Rassemblement national et des Insoumis. Aux deux extrêmes, il n'y a rien de bon. Les amis de Marine le Pen voient l'accession au pouvoir central comme du pain béni. Si cela en plus peut permettre d'éviter de trop lourdes conséquences judiciaires à leur patronne… Et chez Jean-Luc Mélenchon, une chose est certaine : la constance politique est de rigueur. Bordéliser tout pour obtenir le commandement dans le chaos. Impossible de savoir ce qu'il va bien se dérouler dans les prochaines semaines. Mais chacun devrait quand même se méfier. La politique a toujours eu horreur du vide…
Publié il y a 2 h -
Mise à jour le 13.10.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Le politique du pire, la politique du vide

Marine Le Pen et Emmanuel Macron
- Photo : MaxPPP et Nicolas DhombresEntre ceux qui ne veulent pas retourner aux urnes. Et les autres.
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Abdel Samari