BAGNOLS Un crucifix réalisé avec des munitions de la Grande guerre

À première vue, c’est un petit crucifix banal. À y regarder de plus près, il ne l’est pas tant que ça.
En effet, ce crucifix, qui figure dans les collections du Musée départemental laïque d’art sacré de la Conservation du Gard, à Pont-Saint-Esprit, est une représentation de ce qu’on appelle « l’art des tranchées ». Il a été réalisé avec des étuis de balles de fusil et des fragments d’obus.
« C’est une des pièces les plus singulières de la collection du musée », explique l’attachée de la Conservation départementale Laure Morand, lors d’une conférence ce mardi après-midi à la médiathèque de Bagnols. Le crucifix, de 34 centimètres de haut, est bâti sur un socle composé d’un fragment d’une fusée d’obus allemande fabriquée en 1917, ce qui signifie que le crucifix a été fabriqué cette année là ou postérieurement. Quant aux étuis de balles, leur origine est incertaine : tout juste est-on certains qu’une partie provient de fusils allemands Moser. Les autres pourraient être françaises, italiennes, voire belges. Quant au Christ, en plomb, il provient probablement d’un autre crucifix.
Des matériaux à l’origine incertaine donc, sachant que les matières premières, notamment les balles et obus, étaient abondantes et faciles à trouver sur les champs de bataille, surtout à la fin du conflit. Il n’en reste pas moins que, comme l’a rappelé Laure Morand, « on peut émettre un doute sur la fabrication de cette oeuvre pendant la Grande guerre, il paraît raisonnable de dire qu’il a été assemblé après le conflit. » Quant à son origine, elle est elle aussi mystérieuse, et pourrait bien être allemande.
Il n’en reste pas moins que cet objet, quasi unique, conserve toute sa force, un siècle après l’armistice. Il matérialise le rôle des religions, au sens large, sur les champs de bataille. Habituellement remis dans les réserves du Musée d’art sacré de Pont, il y sera exposé à partir du 6 décembre.
Et aussi :
Le centenaire de l’armistice est passé, mais l’exposition de la médiathèque Léon-Alègre se poursuit. Elle présente le fonds photographique et de correspondances du Poilu bagnolais Auguste Bagnol. Une exposition qui présente la vie du soldat dans son ensemble, et pas que dans les tranchées, ainsi que la seule photo connue de Bagnols à l’époque, à voir jusqu’au 23 novembre à la médiathèque. Et si vous connaissez le langage sténo du siècle dernier, la médiathèque cherche à déchiffrer une carte postale du front. Contact : 04 66 33 20 00.
Thierry ALLARD
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