BAGNOLS/ALÈS L’Appel du 18 juin retentit toujours, 81 ans après

Il y a 81 ans, le 18 juin 1940, un officier inconnu de la plupart des français lançait un appel depuis Londres sur la BBC. Ce militaire, c’est le général De Gaulle, et cet appel à la résistance fut fondateur pour la suite des événements.
Il a donc été dûment célébré partout en France, et notamment ce soir à Bagnols et à Alès.
À Bagnols, la cérémonie se voulait intergénérationnelle. D’un côté, les anciens combattants, de l’autre les enfants du conseil municipal des jeunes. Les premiers, représentés par leur président Jean-Claude Mougenot, ont salué ce « texte fondateur de la Résistance française dont il demeure le symbole. »
Cette voix, si reconnaissable aujourd’hui, qui a porté « un message d’espoir » et « le refus de la défaite », poursuit le président des anciens combattants de Bagnols. Le premier adjoint Maxime Couston lira le message de la ministre déléguée auprès de la ministre des Armées Geneviève Darrieussecq où l’Appel du 18-juin est décrit comme « l’espérance dans les heures sombres », « l'aube d'un sursaut. » Car, le 18 juin, « au-delà d’une date porte haut une certaine et si belle idée de la France », note le conseiller municipal Raymond Masse.
Ce texte court et intense sera lu par deux enfants du CMJ, et les jeunes élus participeront également aux dépôts de gerbes de la municipalité, des anciens gaulliens et des anciens combattants et combattants patriotiques. Les jeunes cadets de la défense étaient également présents. Le tout pour symboliser l’universalité du message, 81 ans après, et ce alors que « même si le contexte est différent, les mêmes dangers, la lâcheté, gangrènent nos sociétés modernes », dira Raymond Masse.
Une nouvelle maître de cérémonie à Alès
Parce que Claude Couderc, président de l'Union locale des associations d'anciens combattants, a passé la main après quarante ans de bons et loyaux services à la présidence des cérémonies commémoratives alésiennes, Nadine Fraget - qui doit encore se familiariser avec quelques noms d'élus locaux - lui a succédé, dirigeant la commémoration de l'appel du général de Gaulle ce vendredi. En une petite demi-heure, depuis le square Verdun du jardin du Bosquet, la séquence a été rondement menée, suivant peu ou prou le process habituel.
L'assistance, composée d'une trentaine de personnes, dont la majorité des conseillers municipaux de la ville d'Alès, opposition comprise, a d'abord été invitée à entendre le message lu de sa voix vibrante par le général de Gaulle depuis Londres le 18 juin 1940, dans lequel il invite les forces françaises à se remobiliser, évitant ainsi "un armistice qui serait non seulement une capitulation, mais aussi un asservissement". Jean Rampon, sous-préfet de l'arrondissement d'Alès, a ensuite lu le message écrit par Geneviève Darrieussecq. S'en est suivi le dépôt de cinq gerbes sous la crypte du monument aux morts, avant que ne soient entonnés - dans l'ordre - l'hymne "Aux morts", la Marseillaise, puis le Chant des Partisans.
Thierry Allard (à Bagnols), Corentin Migoule (à Alès)