Publié il y a 3 h - Mise à jour le 10.05.2025 - Propos recueillis par Abdel Samari - 4 min  - vu 1691 fois

NÎMES OLYMPIQUE Les réactions politiques après la descente en National 2

Les Crocos abattus au coup de sifflet final

- Photo Anthony Maurin

Valérie Rouverand, Pierre Jaumain, Nicolas Pellegrini, Vincent Bouget, Yvan Lachaud ou encore Yoann Gillet sont les premières personnalités à réagir.

Cruelle réalité pour tous les Nîmois amoureux du football : le Nîmes Olympique est en 4e division depuis hier soir. Les réactions sont nombreuses du côté des supporteurs (à suivre sur Objectif Gard & Arles). La parole est donnée dans cet article au personnel politique.

Nicolas Pellegrini, représentant de la France insoumise : "La relégation du Nîmes Olympique en National 2 est une triste nouvelle pour toutes celles et ceux qui croient au sport populaire. Cette descente est aussi le résultat d’une gestion calamiteuse du dossier par la municipalité, incapable de défendre l’intérêt général face aux enjeux du football nîmois. Ce recul sportif fragilise toute l’économie locale du sport, des emplois aux clubs amateurs, en passant par le lien social qu’incarnent les Crocos. Mais malgré tout, notre soutien au Nîmes Olympique reste total. Plus que jamais, nous serons aux côtés de celles et ceux qui font vivre cette passion."

Vincent Bouget, vice-président au Département du Gard : "Et voilà. Coup de sifflet final. Après une nouvelle défaite, la descente en N2 est officielle pour le Nîmes Olympique. Jamais depuis 88 ans, l’équipe première n’avait connu un tel sort. À vrai dire, tout le monde le savait déjà sans vraiment oser se l’avouer. Parce que tout le monde se rendait bien compte que ce club n’était plus que le fantôme de lui-même. Évoluant dans un stade provisoire et un centre d’entraînement vétuste, avec un effectif et un staff sans doute pas taillé pour résister à l’absence de moyens. Depuis cinq ans, nous assistons, impuissants, à l’inexorable descente aux enfers d’un club de foot populaire victime du foot business. Et de l’un de ses représentants et d’une mauvaise histoire politique locale écrite par ceux qui, par opportunisme ou aveuglement idéologique ont préféré céder aux sirènes de l’argent plutôt que de préserver l’identité d’un club. (...) Il faudra pour autant essayer de reconstruire, en permettant l’arrivée d’un repreneur, en rénovant le stade des Costières aujourd’hui à l’abandon, en intégrant les supporters au projet. Et même si cela ne brille pas, cela peut être de bons moments à vivre ensemble.

Yvan Lachaud, ex-président de Nîmes métropole : "J'y étais hier soir et j'ai assisté malheureusement à cette nouvelle défaite qui signe la descente en N2. C'est dramatique pour le club et pour la ville. Je suis forcément triste de voir le Nîmes Olympique aussi bas. Il faut maintenant trouver les moyens de faire repartir ce club. Il appartient à la ville de Nîmes de trouver enfin une solution avec le président du Nîmes Olympique."

Yoann Gillet, député RN : "Comme beaucoup de Nîmois, je suis triste de voir notre club tomber au plus bas. Si les supporters ont en eux une colère légitime, je veux leur dire qu’il y a un avenir pour le Nîmes Olympique, qu’il nous faudra écrire tous ensemble. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort."

Valérie Rouverand, présidente de Renaissance dans le Gard : "Comme tous les Nîmois, j’ai été touchée hier soir par la défaite du Nîmes Olympique. Je sais ce qu’elle signifie. Je ne vais pas m’inventer un rôle de spécialiste et faire des commentaires inutiles, mais à la maison, les aficionados des Crocos sont tristes tant ils ont voulu y croire et espérer jusqu’au bout. Il est tellement difficile d’imaginer qu’un club pareil, profondément populaire, avec son passé, sa grande Histoire, ses joueurs emblématiques, était encore parmi l’élite il y a tout juste quatre ans. Je comprends la tristesse et la révolte des supporters pour qui ces dernières années ont vraiment été une descente aux enfers. Ils n’ont eu de cesse de le dire, de l’annoncer, on les a privés de leur club, on a fait main basse sur leur stade, entre surdité, inaction et complaisance. Les responsabilités sont multiples, à commencer par celle d’un « président » fantôme. Il faut le dire, elles sont aussi politiques. On a vendu l’âme du Nîmes olympique à la spéculation, aujourd’hui il n’y que des ruines, la reconstruction sera longue et difficile. Elle ne pourra pas se faire tant que le club sera en de mauvaises mains. Il faut qu’il revienne aux Nîmois."

Pierre Jaumain, premier fédéral du Parti socialiste dans le Gard : "Il est difficile pour moi de ne pas regarder la triste évolution de Nîmes Olympique avec les yeux de l’enfant que j’étais allant voir les matchs à Jean Bouin avec mon père alors abonné. Nîmes Olympique fait partie de la culture nîmoise au-delà de ceux qui aiment ou n’aiment pas le football. C’est un élément de notre patrimoine et le voir ainsi en difficulté est une vraie déchirure. L’échec sportif est à la hauteur de la désillusion d’un actionnaire qui n’a pas de projet pour ce club. J’ai une pensée pour tous les supporters, celles et ceux qui aiment ce club et rêvent de le voir retrouver de l’ambition et un véritable projet. J’en veux à ceux qui ont fait un chèque en blanc à Rani Assaf et ceux-là sont au cœur de la majorité municipale actuelle. J’espère que nous retrouverons des jours meilleurs, mais cela passera par des changements radicaux."

Propos recueillis par Abdel Samari

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