Publié il y a 2 mois - Mise à jour le 31.01.2024 - Maxence Sauret - 2 min  - vu 8024 fois

BAGNOLS/CÈZE "Boulangerie au bord du gouffre", le cri de détresse de Pat' d'Amande

patricia Steffen pat d'amande bagnols boulangerie

Patricia Steffen, propriétaire de la boulangerie Pat d’Amande, rue Fernand-Crémieux.

- photo Maxence Sauret

Sur la vitrine de Pat’ d'Amande, une pancarte affiche “Boulangerie au bord du gouffre. Je soutiens à 100 % les agriculteurs”. Le commerce de la rue Fernand-Crémieux est à la peine entre augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières.

Je bosse 12h par jour, six jours sur sept, et je vais devoir demander le RSA”. Patricia Steffen, propriétaire de la boulangerie Pat d’Amande, alarme ses clients et la ville de Bagnols. Depuis cinq ans, son commerce installé rue Fernand-Crémieux “n’a jamais été aussi proche de la fermeture”. Obligée de renvoyer une de ses employés en novembre dernier, l’auto-entrepreneuse peine à payer ses factures, et son salarié restant : “Je n’ai toujours pas pu payer mon boulanger pour le mois dernier. Et février, c’est déjà dans trois jours...

Patricia Steffen est exténuée. Sans aide, elle sera obligée de fermer boutique : “Je paye mon électricité six fois plus chère qu’il y a deux ans.” Les matières premières ont aussi augmenté, les travaux de la place Bertin-Boissin à côté n'ont pas aidé non plus. La boulangère estime avoir perdu beaucoup de clients pendant le chantier qui a duré plusieurs mois. La municipalité a décidé de verser une aide exceptionnelle aux commerces impactés par le chantier. Patricia n’a pas encore reçu la somme, “qui pourrait sauver ma boulangerie”. Le conseil municipal lui a accordé, le 29 novembre 2023, 2 500 € d’aide qu’elle devrait recevoir "dans les prochaines semaines", selon la mairie.

Elle assure : “Si j’avais les moyens, j’irais dans la rue avec les agriculteurs.” Pour elle, seule la manifestation des agriculteurs peut sauver la boulangerie. Elle n’a pas touché un centime depuis un an. “Les agriculteurs et nous, artisans, on est dans le même pétrin. Je dépends d’eux, il faut que ça bouge !” Assommée par les taxes et les factures, Patricia Steffen doit demander le RSA, pour vivre. “Tout ce qui rentre dans la caisse ressort immédiatement. Un miracle n’est plus possible, il faut que l’agriculture et les artisans soient aidés", conclut-elle.

Maxence Sauret

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