Un appel lancé par Loïc Gonzalez, membre de la France insoumise, mais « un appel de citoyens à citoyens pour rassembler le plus largement possible », explique-t-il. L’idée étant de porter « un message de paix, d’interpeller par des actions pour faire passer le message jusqu’à Macron, on peut changer les choses. »

De nombreuses prises de parole se sont succédées au micro, dont celle du docteur franco-palestinien Adnan El Jebali, responsable de l’association Al Amal pour la Palestine : « J’ai connu la peur, la colère, mais j’ai choisi l’espoir », lancera-t-il à la foule, avant de dire son soutien à la paix et de dire « stop au génocide ».

Le mot n’est plus tabou, et sera réutilisé dans toutes les prises de paroles, notamment dans celle du secrétaire de la section Gard rhodanien du PCF Élian Cellier, qui l’attribue « au gouvernement d’extrême-droite israélien », dénonçant « une politique d’annexion illégale de territoires et un nettoyage ethnique en cours » face auxquels « la population doit agir. » Dans la foule, des « Netanyahou assassin ! » sont régulièrement entonnés, et le nom du dirigeant israélien sera copieusement hué à chaque fois qu’il sera prononcé.

Un représentant local de l’ONG Amnesty International rappellera que « après des mois d’enquête, Amnesty a conclu dans un rapport le 5 décembre dernier que l’État d’Israël commet un génocide à Gaza », face auquel « tous les États dont la France ont un rôle majeur à jouer. » Toujours parmi les associatifs, une représentante du Mouvement de la paix de Bollène condamnera « le génocide des palestiniens par le gouvernement fasciste de Netanyahou » mais aussi « les bombardements en Iran », « une tentative de diversion » mais aussi une nouvelle « violation totale du droit international. »

Une manifestante lira ensuite un témoignage d’un des rares journalistes encore présents sur place, sur les gazaouis tués en allant chercher de l’aide humanitaire, « un piège » assimilé au film « Hunger Games ». Serge Moulas, du Parti ouvrier indépendant local, rappellera que « cela fait 90 jours que les autorités israéliennes bloquent toute l’aide humanitaire » vers Gaza. L’élu d’opposition Jérôme Jackel soulignera quant à lui que « les larmes d’une mère palestinienne valent celles d’une mère israélienne ».

L’organisateur a d’ores et déjà évoqué la possibilité que ce rassemblement ait des suites, pourquoi pas dès mercredi prochain.