Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 28.05.2014  - 2 min  - vu 1906 fois

CARDIOLOGIE Les Franciscaines parient sur la haute technologie

D.R/

(Photo d'illustration/D.R.)

En médecine peut-être plus qu'ailleurs, la technologie est un allié de poids. Un allié qui a un inconvénient, son coût. Tous les trois ou quatre ans, il faut changer le matériel pour rester à la pointe mais l'achat de machines n'est pas rentable en si peu de temps. Pour diminuer les coûts, la clinique privée les Franciscaines a donc choisi un partenariat avec les grands groupes, ce qui lui permet de faire de substantielles économies et de profiter dun matériel high-tech. Les Franciscaines ont d'ailleurs tenu à présenter quatre techniques particulièrement révolutionnaires :

  • L'implantation de valves sans suture. Lors d'un remplacement de valve aortique, l'implantation s'accompagnait souvent d'un rétrécissement de cette dernière ce qui pouvait provoquer essoufflements et douleurs dans la poitrine. Désormais, il existe " une valve sur ressort qui est très rapide à mettre en place ", soutient Jean-Pierre Berne, chirurgien cardiaque. De plus, cette valve sans suture " diminue les risques et permet une meilleure récupération ainsi qu'une baisse des risques d'infection " du patient. Son prix, deux fois plus cher qu'une valve normale, est le principal inconvénient. À terme, la clinique prévoit d'en installer 100 à 150 par an. " C'est un bon intermédiaire entre la chirurgie cardiaque, estimée à 6 000€ et la pose d'une valve par cathéter, estimée à 22 000€ ".

  • L'implantation de nouveaux défibrillateurs sous-cutanés. Lors d'une intervention classique qui nécessite la pose d'un défibrillateur, une sonde est placée dans le cœur, à l'intérieur d'une veine. Cela n'est pas sans poser quelques soucis " puisqu'elle peut se fracturer, ce qui est très douloureux ", indique Pénélope Pujadas-Berthault, chirurgienne. Elle peut aussi s'infecter. La nouveauté du défibrillateur sous-cutané, c'est qu'il n'y a " plus de sonde dans le cœur, évitant ainsi les risques d'infection ". L’inconvénient réside dans la taille du boitier, " de 120 grammes, de 8cm de long et de 5 cm de large, sous les aisselles ". Un patient " de 32  ans " a été profité de cette technique.

  • L'imagerie cardiovasculaire non-invasive en coupe. La clinique des Franciscaines est le premier établissement du Languedoc-Roussillon doté d'un coroscanner dernière génération. Il permet une image " plus précise du cœur et des artères ", assure Eric Maupas, cardiologue. De plus, cela n'oblige plus à " une hospitalisation ", comme cela était le cas avant.  " Il suffit de sept minutes pour réaliser le scanner. En deux battements de cœur, une image nette et précise est réalisée ". L'appareil, qui coûte environ " 1,7 millions d'euros contre 700 000€ à un scanner plus classique ", permet aussi d'établir les risques sur les années à venir.

  • L'amélioration du pronostic des patients dans le traitement de la fibrillation atriale. Classiquement la fibrillation auriculaire, une maladie cardiaque qui accélère le rythme du cœur, est traité " par médicaments ", avance Augustin Bortone, cardiologue. Une " ablation de la fibrillation auriculaire ", était alors réalisée si les médicaments n’étaient pas suffisants. Les cardiologues des Franciscaines travaillent désormais sur une nouvelle technique qui permet de " brûler les cellules malades ", ce qui permet ensuite de diminuer considérablement le risque de récidive " de 70% avec les techniques classiques à 80% aujourd'hui ".

jeanmarie.cornuaille@objectifgard.com

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