Le chanteur revient sur cette double résidence gardoise et les concerts à venir.

Objectif Gard : Votre père travaillait dans le son. Quelle place cela a-t-il eu dans votre enfance et puis dans votre carrière ?
Sinclair : Il a dirigé un studio, il bosse encore, à plus de 80 ans ! Il a son propre studio, il vient de le remonter. J’ai grandi avec cette transmission-là. On m’a appris à me servir d’un synthétiseur, d’une table de mixage, d’une réverb, à brancher des micros. C’étaient nos activités à la maison. Ma mère, elle, essayait de nous emmener un peu dans la forêt pour comprendre la nature. La transmission s’est faite par la musique, par l’écoute et par l’envie d’un travail bien fait. C’est ça qu’on nous a appris aussi.

Vous semblez très attaché au Cargo de nuit. Comment est née cette relation ?
J’ai rencontré Jean-Marc (Pailhole, le capitaine du Cargo) au début des années 2000. On tournait beaucoup à cette époque. Entre deux grosses dates, on s’est dit qu’on allait jouer un soir au Cargo, pour le plaisir. C’était une soirée dingue, des instruments partout, deux claviers. Il y en avait un qui était obligé de mettre un de ses claviers au mur, sur le mur à droite, pour que ça tienne. C’est un lieu où j’ai trouvé la force de remonter sur scène. Ce n’est pas juste une salle de concert. C’est un endroit où j’ai du plaisir à travailler, à retrouver les gens. J’y suis bien.

Comment s’est passée la résidence à Arles ?
Jean-Marc m’a donné les clés du Cargo, j’y ai préparé le show. C’est un lieu où je me sens bien, presque un deuxième studio. Depuis mars, je répète là-bas. J’y ai aussi produit Aïssa Mallouk, l’artiste que j’emmène en première partie. Ensuite, on a fait la résidence technique à Paloma : lumières, plan de feu, son. C’est une salle très bien équipée, avec une équipe solide.

Ce spectacle, vous le décririez comment ?
Le concert présenté à Paloma et Arles reprend des titres de mon album So Sorry et des morceaux plus anciens, retravaillés. Six musiciens en tout seront sur scène : basse, batterie, guitare, clavier, saxophone, et moi, qui passerai de la guitare à la basse, du clavier au chant.
Il y a beaucoup de musique, beaucoup de joie. Tout est joué en direct.

Un nouvel album est prévu ?
Pas pour le moment. Je préfère sortir des titres au fur et à mesure. En fait, je vais sortir d'abord un EP avec quelques titres. Aujourd’hui, tout va très vite. Si on attend un album de 12 titres par exemple, les premiers morceaux sont déjà anciens avant d'avoir fini. Je préfère travailler dans l’instant. C’est dans l’air du temps. D'ailleurs, je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais le temps passe beaucoup plus vite.

Propos recueillis par Yannick Pons

Infos pratiques

Paloma – Nîmes
Vendredi 7 novembre 2025
Ouverture des portes à 20 h
Concert à 20 h 30, Grande salle
Tarifs : 25 € plein / 21 € réduit (en location) – 28 € plein / 24 € réduit (sur place)

Cargo de Nuit – Arles
Vendredi 19 décembre 2025
7 avenue Sadi-Carnot, Arles