CULTURE Sous les colonnes du Théâtre antique d'Arles, la grâce de Jorja Smith

Jorja Smith
- Photo Yannick PonsHier soir, dans l’écrin du Théâtre antique d’Arles, les fans attendaient Jorja Smith qui a livré un concert sobre mais efficace, unique date française avant Rock en Seine au mois d’août. Programmée à la dernière minute par le patron du Cargo Jean-Marc Pailhole pour les Escales, la chanteuse britannique a choisi la proximité et l’intimité, loin des foules de festivals géants. Une chance pour le public arlésien, qui l’a accueillie à bras ouverts.
Le concert a débuté timidement. Puis l’artiste britannique a offert un délicat dialogue entre piano et batterie.
Gorgeous Jorja
Dès les premières notes de Blue Lights, la foule s’est levée, emportée par la puissance d’un morceau devenu culte. Dans une lumière chaude, orange et violette, Jorja a enchaîné les titres de son dernier album Falling or Flying, dévoilant une facette plus pop de son univers.
Naviguant avec aisance entre les ballades et les rythmes plus prononcés, Jorja a déroulé son set tranquillement, sa voix limpide a cristallisé l’air arlésien, plutôt frais ce soir. Derrière elle, des piquets colorés plantés comme les ganivelles qui protègent les dunes l'Espiguette, au bout du Gard.
L’artiste a également revisité ses classiques. Sa voix souple, capable d’enchaîner les runs sans effort, sa présence scénique à la fois sûre, lumineuse et naturelle, ont conquis l’assistance. Loin de la démonstration, elle a livré un moment de grâce, appuyée par un groupe complice et virtuose, un peu caché en fond de scène, dans la pénombre sous les deux colonnes du théâtre romain.
En ouverture, le public a découvert Spill Tab, le projet de la franco-coréenne Claire Chicha, accompagnée de sa collaboratrice musicienne. Entre pop alternative, confidences tendres et énergie brute, le duo a séduit par sa spontanéité.