Ça y est, c’est officiel : le divorce est consommé entre Julien Plantier et Franck Proust. Aux prochaines municipales, les deux Nîmois se présenteront séparément. Que s’est-il passé ? Malgré ses « concessions » et ses « prétentions revues à la baisse », assure le candidat de Nîmes Avenir Julien Plantier, Franck Proust n’a pas souhaité le voir rentrer au bercail. Une rupture douloureuse pour l’ex-premier adjoint, qui a partagé douze ans de vie publique avec le patron du Colisée*. Preuve encore, qu’en politique, les sentiments n’ont pas leur place… Élevé politiquement par l’autoritaire Jean-Paul Fournier, Julien Plantier écrit désormais sa propre histoire. Ses troupes, elles, ne semblent pas bouleversées par cette non-alliance. Le divorce ayant déjà été encaissé en mars dernier, lors du retrait de leurs délégations. « De la vieille politique », dénonçaient ces ex-adjoints, illustrant l’une des raisons qui poussent les membres du groupe Nîmes Avenir - dont les revenus ne dépendent pas de la politique - à soutenir le quadragénaire Julien Plantier et… à se tourner, presque naturellement, vers Valérie Rouverand pour une alliance dès le premier tour. La présidente de Renaissance avait, souvenez-vous, dénoncé leur éviction politique. Nouvelle alliance, toutefois, mais même interrogation : qui pour mener la liste ? Si Julien Plantier apparait comme le plus expérimenté, l’absence d'une véritable structure militante - ces petites mains prêtes à tout pour défendre leur leader -, pourrait le reléguer en deuxième position. Sera-t-il prêt à ce sacrifice dans l’espoir, le 15 mars, de devancer Franck Proust ? Le temps presse. Il ne reste que trois mois à ces deux candidats pour convaincre les Nîmois qu’ils incarnent les véritables héritiers de la droite et du centre.

*Siège de Nîmes métropole, occupé depuis 2020 par Franck Proust.