Un whisky qui a un « caractère » cévenol
Après une première vie dans la communication et le cinéma, Antoine Restencourt distille du whisky, aux Salles-du-Gardon, dans une vallée cernée de châtaigniers.
Casquette vissée sur la tête, tatouages qui encerclent ses bras, Antoine Restencourt jette un regard par-dessus ses lunettes rondes. Il garde l’œil rivé sur l’heure. Toutes les trente minutes, il s’approche de son imposant alambic en cuivre, se penche sous un petit tuyau, puis il mesure la température et le degré d’alcool du liquide qui en sort. Sourcils froncés, il consigne tout sur un cahier. Derrière lui, bourdonne le gros moteur du groupe de froid. Cet homme, qui a travaillé 25 ans dans le cinéma et la communication, produit du whisky depuis 2017. Il est installé depuis 2021 dans un hangar de la zone industrielle des Salles-du-Gardon. Même si son eau-de-vie est fabriquée à l’écossaise, avec une double distillation, il assure qu’elle a un « caractère cévenol ».
Un whisky qui prend sa puissance dans une grotte
Son secret ? Son whisky Camisard vieillit trois ans dans des barriques de chêne puis six mois dans un fût de châtaignier. « C’est ma touche, cela apporte des tanins différents », sourit-il. Sur le comptoir de sa distillerie-boutique, le Camisard Chuca-Raca et ses 43 % de volume d’alcool côtoie une bouteille de Camisard BZZZ BZZZ, un élixir à base de whisky. Il tend son doigt vers l’extérieur : « J’y ai ajouté du miel de châtaignier qui est produit à côté. » Sur le zinc, une bouteille plus petite porte un nom rugueux …