Le moustique tigre fait l’objet d’une surveillance renforcée en Occitanie comme partout en France, en raison de sa capacité à transmettre des maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. L'Agence régionale de santé Occitanie, depuis le début de l'été, alerte sur des cas qui se multiplient notamment dans le Gard. Notre département est d'ailleurs en tête sur la circulation du virus du chikungunya avec 24 cas déclarés à ce jour. Autre signe inquiétant : il s'agit de cas autochtones. En effet, les moustiques peuvent devenir porteurs du virus après avoir piqué une personne malade de retour de voyage et être ensuite capables de transmettre le virus à une personne n’ayant pas voyagé. Ce sont les cas que l'on retrouve chez nous. Un premier cas autochtone de chikungunya a été identifié le 11 juin dernier à Bernis. Semble-t-il, aucun signalement d'autres personnes malades depuis. Les instances régionales de santé considèrent donc que l'épisode est terminé. Mais un second événement a été confirmé à Poulx avec 10 cas, puis à Caveirac avec 11 cas supplémentaires liés au déplacement d'une personne malade de la première commune vers la seconde. Entre le 10 juillet et le 1ᵉʳ septembre, la surveillance est ainsi restée active. Par ailleurs, une personne malade a été repérée à Milhaud et à Nîmes au mois d'août. Enfin, bien plus loin, dans les Cévennes, à Saint-André-de-Majencoules, trois cas autochtones identifiés dans l’Hérault peuvent avoir contaminé la commune. Des investigations sont en cours. Rien n'interdit aux autorités sanitaires de procéder à des interventions de démoustication pour limiter le risque de transmission. Rappelons que le virus est rarement mortel, cependant cette maladie peut causer des douleurs significatives et une incapacité prolongée. Avec des atteintes articulaires, fréquemment des maux de tête accompagnés de fièvre et d'une éruption cutanée. La rémission est fort heureusement généralement assez rapide, avec la disparition en quelques jours de la fièvre et des manifestations cutanées. Peu grave d'un point de vue clinique, cette épidémie reste préoccupante. D'autant, comme le rappelle l'Institut Pasteur, que 80 % des départements rassemblent les conditions propices à l’émergence de la maladie. Enfin, on sait qu'en 2021, il n'y avait eu que trois cas importés dans toute la France. En 2025, seulement en Occitanie, on compte déjà 99 cas importés et une cinquantaine autochtones. Le changement climatique et la prolifération des moustiques plusieurs mois dans l'année n'annoncent donc rien de bon...
Publié il y a 2 h -
Mise à jour le 12.09.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Chikungunya : le Gard en surveillance

Notre département est en tête sur la circulation du virus du chikungunya en Occitanie avec 24 cas déclarés à ce jour.
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Abdel Samari