Après plusieurs mois de travaux de rénovation, le prestigieux hôtel le Nord-Pinus, l'une des entités des Maisons d'Arles propriétés de la fondatrice de Luma, Maja Hoffmann, a rouvert ses portes le 3 novembre 2025. Partout sur les murs, la signature du designer anglo-nigérian Duro Olowu. Un nouveau chapitre dans l'histoire de ce lieu emblématique, situé en plein coeur du centre historique arlésien, avec toujours ce même ligne directrice : le goût de la rencontre. À la manœuvre, Gabriel Lonca, 39 ans, directeur de l’établissement, après être passé par la maison Bocuse et avoir travaillé avec des chefs étoilés écossais. Il a également été le directeur du restaurant de l’Hôtel Impérator, Le Duende à Nîmes. Gabriel Lonca a franchi le Rhône, il y a huit mois. « Ouvrir en novembre permet de se préparer avant la vague de la saison estivale. Ici, les idées naissent en étant dans les lieux », explique-t-il.
Autre belle signature à se joindre à cette aventure, celle du chef Antonio Altamura, 38 ans. Né dans les Pouilles, formé à l'Ombrie, nourri par la culture londonienne, basque, parisienne et romaine, il arrive à Arles avec une cuisine façonnée par les voyages. « Ce n’est pas un restaurant italien, mais un lieu créé par un cuisinier italien. » Antonio Altamura paraphrase Giovanni Passerini, chef avec lequel il a travaillé. Dans ses assiettes donc, l’Italie dialogue avec la France, la gourmandise avec la fraîcheur, toujours en quête d'équilibre et l'envie de sublimer le produit. « Un plat doit être gourmand, mais aussi frais et digeste. C’est de notre responsabilité en tant que chef », glisse-t-il. La carte évolue au fil des saisons et des humeurs, mais toujours dans un esprit d’accessibilité et de générosité. Les vins, majoritairement issus du pourtour méditerranéen, prolongent le voyage, entre Languedoc-Roussillon et Italie, invitant les convives à se laisser guider par le sommelier.
"J’ai failli ne pas venir"
La belle histoire entre Antonio Altamura et Arles débute en 2022, lors d'une résidence au Drum Café à Luma. « J’ai failli ne pas venir, confie le cuisinier italien. Je n’étais pas sûr, parce que je ne savais pas à quoi m’attendre du tout. Finalement, j’ai bien fait de venir parce que j’ai découvert une région que j’adore, le projet Luma etc. » C'est Armand Arnal, chef de La Chassagnette, qui le premier, lui parle du renouveau du Nord-Pinus. « Je l'ai connu avant les travaux, j’y ai passé du temps. C’est un lieu que j’ai tout de suite adoré, pour son histoire fascinante. Ça a été un vrai challenge mais Gabriel, comme moi, avons voulu participer à ce projet du Nord-Pinus en y rajoutant notre expérience mais aussi en respectant le lieu, en étant toujours en contact avec la ville, les Arlésiens. On a notre identité et on est en train de la révéler, mais en même temps on est là pour nos clients. Notre travail est notre meilleure publicité. » Gabriel Lonca renchérit : « On ne cherche pas à avoir des étoiles, mais du goût, des saveurs assez franches dans les assiettes ». Le directeur prête une attention toute particulière au service.
Au restaurant ouvert en semaine uniquement en hiver - il sera ouvert sept jours sur sept lors de la saison estivale - s'ajoute, et c'est une nouveauté, Le Comptoir. Un temps transformé en épicerie, cet espace est une belle entrée en matière, dans une ambiance conviviale et festive. Peu de tables, des convives debout ou assis, une proximité assumée. On y boit un café ou un verre de vin et déguste des bouchées rafinées. Une adresse volontairement libre, qui répond à l’envie d’un moment simple, les charmantes attentions des serveurs en prime. Un service à emporter est aussi proposé au Comptoir. Ce vendredi 19 décembre aura lieu le "Noël des Copains" animé par le DJ Da Vince, à partir de 19h.
Enfin, jamais deux sans trois. Le Cintra, le bar mythique du Nord-Pinus, autrefois fréquenté par Maria Callas, Picasso entre autres artistes, a lui aussi rouvert ses portes. À l’heure où la lumière décline sur la place du Forum, le Cintra devient refuge. Le goûter imaginé pour la période de Noël est une jolie parenthèse sucrée. Trois pièces sont proposées, des recettes du chef pâtissier Yohan Soriano : un gâteau de Savoie, aérien, accompagné d’une marmelade d’agrumes de saison, un chou craquelin garni de riz au lait et de praliné noisette ainsi qu'une sbrisolona, biscuit italien de Mantoue, aux amandes et noisettes. Le tout accompagné d’une boisson chaude. Au Nord-Pinus, la table n’est pas un décor.
Menus de fêtes et bûche
Le Nord-Pinus célèbre Noël et le passage à la nouvelle année. Quatre menus - les dîners du 24 et 31 décembre, les déjeuners du 25 décembre et 1er janvier - où se mêlent tradition, créativité sont proposés par le chef Antonio Altamura et son équipe. Pour les découvrir, cliquez ici.
Pour prolonger l’expérience à la maison, le Nord-Pinus signe une bûche à emporter, imaginée par Antonio Altamura et le pâtissier Yohan Soriano. « Grain de riz, entre Camargue et garrigue » est une bûche sans gluten, elle réunit la douceur du riz de Camargue IGP et les parfums subtils de la garrigue : sous l'enrobage de chocolat blanc, un riz au lait à la vanille, un croustillant de riz soufflé, un caramel tendre infusé aux herbes sauvages et une ganache au chocolat blanc, miel de garrigue et vanille.