Publié il y a 3 h - Mise à jour le 02.09.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 1085 fois

ÉDITORIAL Christophe Madalle : la sortie par la petite porte

Christophe madalle sur le plateau TV d'Objectif Gard

- Photo archive Objectif Gard

Aujourd'hui, c'est en opposition au dernier choix crucial de Jean-Paul Fournier que Christophe Madalle a préféré s'en aller…

Il y a bientôt six ans, après une campagne des municipales harassantes, marquée par la crise covid et les attaques contre la santé du maire, Christophe Madalle, le directeur général des services de la ville de Nîmes, était sorti de sa réserve. Sur Facebook, dans un long message, il avait répondu aux perdants après la victoire au second tour de son maire préféré. À l'orée de la fin de règne de Jean-Paul Fournier, en 2025, de l'eau a coulé sous les ponts. Les quais de la Fontaine débordent. Il est tout simplement remercié. Cette sortie par la petite porte marque les esprits. Et le communiqué du cabinet du maire tout autant. "Le lien de confiance s’est sensiblement érodé." Les mots sont forts. Cruels. Mais témoignent de l'ambiance depuis le début de l'année 2025. En effet, après les fêtes, Christophe Madalle, que l'on surnommait le "vrai patron de la mairie" a choisi, contre toute attente, de défier le maire. La première fois en vingt-cinq ans de pouvoir. Bien sûr, pendant toutes ces longues années, il n'a pas toujours été d'accord avec les choix du premier édile. Il a donné son point de vue. Souvent. Il a même réussi à imposer ses décisions. Après des argumentations soutenues. Il ne s'est pas fait que des amis. Maitrisant d'une main les finances et de l'autre, les intérêts de la ville, il a plus régulièrement émis des refus que des approbations. Mais au fil des années, son influence a pris un sérieux coup. Tenues en partie pour responsable du conflit qui a opposé la mairie à Rani Assaf sur le grand projet de nouveau stade. On n'était pas loin de la même chose avec la Socri pour l'arrivée des Galeries Lafayette. Aujourd'hui, c'est donc en opposition au dernier choix crucial de Jean-Paul Fournier que Christophe Madalle a préféré s'en aller. Pour de vieilles querelles avec Franck Proust. Ce dernier ne l'a pas choisi en 2020 pour devenir le DGS de l'Agglomération et de la Ville. Un choix dicté par les maires de Nîmes métropole qui avaient fait de leur soutien au président un prérequis. Alors vexé, le vieux compagnon de route de Jean-Paul Fournier préfère prendre la poudre d'escampette. Et probablement le chèque qui va avec. Il aura désormais les mains libres pour soutenir officiellement son nouveau poulain : Julien Plantier. Mais le DGS historique de la Ville de Nîmes a-t-il encore de l'énergie pour se lancer dans une nouvelle aventure politico-administrative ? Il y a peu de chance.

Abdel Samari

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