Publié il y a 3 h - Mise à jour le 25.10.2025 - Rose Macauley - 3 min  - vu 176 fois

MILHAUD « Depuis la rentrée, le manque d’AESH est un vrai problème »

école enfants aesh aide

La situation dans les écoles du secteur est critique, sept AESH manquent à l'appel.

- Yannick Pons

Depuis la rentrée scolaire, les membres de l’Association des parents d’élèves de la commune de Milhaud tirent la sonnette d’alarme face au manque d’AESH.

« Depuis la rentrée, le manque d’AESH est un vrai problème. On est dans une situation très très critique », se désole Kadija Mejrirou, la présidente de l’association des parents d’élèves de la commune de Milhaud. Ces accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont une aide précieuse pour les établissements scolaires, mais aussi pour les enfants.

Les écoles de Milhaud souffrent tout particulièrement de l’absence de ces accompagnants. Ce sont deux AESH qui manquent à l’appel dans les établissements scolaires, de quoi inquiéter les parents : « Ma fille est en grande difficulté. Elle n’arrive pas à suivre sans son AESH en classe », lance Laëtitia, la maman de Lilas, une élève de CM2 à l’école primaire Jean-de-la-Fontaine. « Pour elle, c’est compliqué, elle se met en échec », ajoute Laëtitia, en précisant que sa fille est atteinte de troubles dys.
Flavia s’interroge également sur le sort de son fils, Numa, 5 ans : « Je ne sais pas s’il va pouvoir retourner à l’école à la rentrée. Je ne sais même pas s’il va être capable de rentrer dans l’école sans AESH. » Si son fils ne bénéficie pas de l’aide dont il a besoin, Flavia réfléchit à arrêter de travailler : « Je resterais avec lui à la maison et je lui ferais les cours, mais je ne suis pas formée. »

C’est également un manque qui se fait ressentir dans les autres communes du Pôle inclusif d’accompagnement localisé (PIAL) regroupant les localités de Milhaud, Aubord et Bernis.

Des parents unis pour leurs enfants

Les trois communes ne bénéficient pas de suffisamment d’AESH dans leurs écoles primaires et maternelles. Pour pouvoir fonctionner normalement, « il faudrait sept AESH de plus sur le secteur », insiste Kadija Mejrirou. Un rassemblement a d’ailleurs été organisé vendredi 10 octobre, à Aubord, pour permettre aux parents, mais aussi aux enseignants, de manifester leur mécontentement. « Ça impacte aussi nos enfants qui sont en situation normale, souligne la présidente. Si les enfants qui ont besoin d’AESH n’en ont pas, ils vont perturber le cours, ça va de soi ».

Ce sont principalement les enfants bénéficiant d’un accompagnement mutualisé qui sont privés de leur aide. Ces enfants partagent les heures d’une AESH, qui gravite la plupart du temps entre les différents établissements scolaires du PIAL. « Il y a eu une AESH qui peut se retrouver à Milhaud et puis parfois, dans la journée, elle va partir aider un autre enfant à Aubord », explique la présidente de l’association des parents d’élèves.

Nécessaire recrutement

Une demande, formulée par les membres du comité de parents d'élèves, a été envoyée au Directeur académique des services de l’éducation national (Dasen), responsable du recrutement des AESH. L’objectif ? Comprendre pourquoi les aidantes en poste l'année passée n'ont pas été remplacées. D’autant qu’un certain nombre d'entre elles, présentes sur les trois communes l’année passée, ont déménagé ou encore pris leur retraite. Malheureusement, cette demande est restée lettre morte. « Donc, là, on va relancer un deuxième courrier », annonce Kadija Mejrirou.

Certaines demandes individuelles ont, elles, reçu des réponses. C’est le cas de celle de Laëtitia : « Soyez assurée que le service départemental de l’école inclusive met tout en œuvre pour procéder à de nouveaux recrutements, dans la limite, toutefois, de la dotation qui m’a été attribuée à la rentrée », expliquent la rectrice et le directeur académique dans une lettre adressée à Laëtitia. « Ils font des économies sur les plus faibles », lance-t-elle, dépitée. Contacté, le Directeur académique des services et de l’éducation nationale, Christophe Mauny, n’a pas donné suite.

Pour tenter de faire bouger les choses, l’association des parents d’élèves a lancé une pétition pour réclamer un retour à la normale par le biais de l’embauche d’AESH supplémentaires. Elle compte à ce jour plus de 560 signatures.

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