Plus de 3 000 bovins ont été abattus dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de dermatose nodulaire depuis le début de l'été. Une maladie hautement contagieuse entre bovins, mais non transmissible à l’être humain. C'est une situation catastrophique pour les éleveurs en colère. Hier, mardi, ils ont employé la manière forte pour protester contre la décision gouvernementale. En bloquant les routes et autoroutes. En cause : la politique adoptée par l’État avec l'abattage systématique et complet d’un troupeau dès qu’un cas est confirmé, même si seul un petit nombre d’animaux sont malades. Des mesures jugées injustes et destructrices pour les exploitations. Les agriculteurs exigent donc un arrêt de l’abattage autoritaire des troupeaux et la mise en place d'une vaccination généralisée. C'est déjà le cas. Environ un million de bovins seraient déjà vaccinés. Un autre million est en cours dans les zones concernées. Le gouvernement l'assure : la situation est sous contrôle. Selon lui, cette stratégie permet de juguler l’épidémie. Mais ces annonces n’ont pas calmé les tensions, car elles arrivent après plusieurs abattages déjà effectués… Par ailleurs, face au contexte économique déjà tendu, ces tueries ont des conséquences dramatiques. La plus visible : la perte de revenus immédiate et des indemnisations trop lentes. C'est aussi l'histoire de plusieurs années qui est emportée avec les bêtes. Il faudra en effet beaucoup de temps pour reconstituer les troupeaux. Enfin, ce choc émotionnel se mêle à l'accord sur le Mercosur dans sa dernière ligne droite. Avec plus d’importations agricoles de l'Amérique du Sud en Europe, notamment de viande bovine. Des produits avec des normes sanitaires et environnementales bien moins strictes. Pas sûr qu'au Brésil ou en Argentine, on prendrait des décisions aussi drastiques face à une épidémie de dermatose nodulaire… Alors, il n'y a pas cinquante solutions au risque d'une séquence politique explosive : l’accord doit rester dans les tiroirs de Bruxelles. Et la ratification annulée. La France a un pouvoir de veto. Elle doit l'utiliser.
Publié il y a 1 h -
Mise à jour le 17.12.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Épidémie de dermatose nodulaire : un choc émotionnel pour les éleveurs
Ce choc émotionnel se mêle à l'accord sur le Mercosur dans sa dernière ligne droite.
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Abdel Samari