À partir de ce mercredi, quand vous irez dans votre supermarché, vous devriez voir des panneaux vous interdisant de franchir certains rayons. Ou des bâches sur des étals. Le Gouvernement, une nouvelle fois, a décidé de passer par l'absurde pour soutenir les petits commerces. Au lieu de laisser ouverts les quelques petits magasins de centre-ville où le risque franchement de choper la covid est très limitée, il préfère jouer avec nos nerfs. Adieu les rayons textile, jouets, décoration, ameublement, bijouterie, livres, culture, high-tech, fleurs. Désormais, vous pourrez seulement acheter des denrées alimentaires, journaux, papeterie, matériaux de construction, produits informatiques, médicaux, pour vos animaux, de quincaillerie, d'hygiène et d'entretien ; puériculture comprise. Le décret paru hier matin au Journal officiel est très strict. C'est comme pour les coiffeurs. On ferme les salons alors que depuis des mois, les gérants avaient mis en œuvre des mesures de vigilance très fortes. Tant pis. Mais ne comptez pas faire venir un coiffeur à domicile. Tout le monde est puni, pour des questions d'équité. Reste que vous comme moi, vous n'allez pas garder vos cheveux longs pendant des mois. Donc vous allez probablement appeler votre copain coiffeur en loucedé. Et pour vos achats non essentiels, commander sur les plateformes Internet qui vous harcèlent à chaque navigation. Sauf si vous écoutez jusqu'au bout le Gouvernement qui demande à chacun de faire preuve de responsabilité citoyenne, en reportant les achats à plus tard. Pourtant, dans le même temps, il nous infantilise jusqu'à nous interdire d'acheter un bon DVD pour nos longues journées confinées. Faudra m'expliquer. Ah ! mais non, j'oubliais. C'est la méthode "En Marche". Celle qui a permis de remporter l'élection présidentielle et les législatives qui ont suivi en 2017. Le fameux "en même temps". Il faudrait rappeler à l'exécutif que depuis trois ans, il a perdu toutes les autres élections... C'est bien le signe que son slogan a vachement vieilli...