Ce n'était qu'un tour de chauffe, espèrent les syndicats. Après le 10 septembre et le mouvement "Bloquons tout", les organisations syndicales battent le pavé jeudi 18 septembre. Alors que le pays a un nouveau Premier ministre, hors de question de baisser la pression sociale. Cette journée commune de mobilisation veut montrer au prochain gouvernement qu'il n'est pas possible de faire payer aux travailleurs les économies à réaliser sur la dette. Cette grève nationale sera impactante. Des perturbations sont à prévoir dans les transports, à l'école, mais aussi dans le monde de la santé. Par exemple, les pharmaciens baisseront le rideau pour dénoncer les nouvelles mesures sur les médicaments génériques. Enfin, les employés du secteur de l’énergie seront aussi mobilisés pour une revalorisation salariale et une diminution des taxes sur l’énergie. Reste à savoir si le mouvement populaire huit jours plus tôt se joindra à la grève des syndicats ? D'autant que l'arrivée de Sébastien Lecornu a rebattu les cartes. Ce dernier a annoncé ce week-end la fin de l'annulation des deux jours fériés martelée par son prédécesseur. Et s'est engagé dans un dialogue serein avec les autres formations politiques afin d'offrir une plus large majorité à l'Assemblée nationale. Cependant, la question reste centrale. La droite et le centre ne veulent pas de hausse d'impôt, ni chez les plus riches, ni pour les entreprises. Et refusent une remise en cause de la réforme des retraites. Les deux conditions exprimées par le Parti socialiste pour s'asseoir à la table des négociations de non-censure. Comment s'entendre ? Surtout quand personne ne veut payer pour les autres. Sans compromis, l'histoire risque donc de se répéter. Un gouvernement renversé et les Français dans la rue.