C'est à bas bruit, mais cela risque d'avoir des conséquences dramatiques sur la situation de la précarité en France. Face à l’aggravation sociale, dans un contexte où les sources de financements sont en tension, le Secours Catholique-Caritas France a décidé d'engager une transformation profonde de son organisation. L'association caritative va donc faire évoluer son fonctionnement, notamment l’articulation avec ses antennes départementales. Les conséquences sur l'emploi sont implacables : "une phase préalable de départs volontaires est prévue portant le nombre de postes en CDI de 932 à 802." Cette décision est en écho à la dernière enquête du Mouvement associatif et du Réseau national des maisons des associations (RNMA) sur la santé financière des associations en septembre 2025 auprès de 4 300 répondants. Aujourd’hui, l'exposition des associations est plus qu’alarmante, elle est urgente. Près de 90 000 emplois sont directement menacés faute de trésorerie. Et de nombreuses associations pourraient ne percevoir aucun financement public au cours des six prochains mois, laissant les acteurs en manque de trésorerie, sans solution. Déjà, en 2025, une association sur cinq a vu sa baisse de subvention chuter de plus à 20 %. Et n'a pas eu le choix : près d’une organisation sur quatre déclare avoir diminué ses activités en 2025. Il est bon de rappeler que ces bénévoles (pour l'immense majorité) s’adressent à des publics fragilisés et font face à des demandes sociales croissantes. Les associations sont donc, au milieu de plusieurs feux, sans que les pouvoirs publics apportent de réponses viables. L’équilibre social déjà fragile pourrait ainsi disparaitre. Chez nous, le Conseil départemental du Gard fait déjà beaucoup. La question de l'engagement des maires doit en conséquence être prioritaire lors des prochaines municipales.