Publié il y a 3 h - Mise à jour le 30.12.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 169 fois

BLAUZAC Dermatose nodulaire : la Conf' vante la vaccination et s'inquiète pour la race Camargue

Simon Le Berre, porte-parole de la Confédération paysanne du Gard, au domaine de Malaïgue à Blauzac

- François Desmeures

Avec le besoin de clarifier sa position sur la vaccination, la Confédération paysanne du Gard a tenu une conférence de presse pour exprimer son incompréhension quant à la position du Gouvernement, et surtout celle du position du syndicat majoritaire, dont est issue la présidence de la chambre d'agriculture du Gard. Le syndicat annonce une mobilisation dans l'Hérault, le 7 janvier, avec de nombreux manadiers inquiets. 

Simon Le Berre, porte-parole de la Confédération paysanne du Gard, au domaine de Malaïgue à Blauzac • François Desmeures

"On entend beaucoup de conneries sur la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), entame Simon Le Berre, porte-parole gardois de la Confédération paysanne. Et on se demande aussi comment la Confédération paysanne peut devenir pro-vaccin." Peu enclin à se porter immédiatement sur les solutions médicamenteuses, la Confédération paysanne choisit le moindre mal à ses yeux. 

"On soutient que c'est la solution, poursuit Simon Le Berre. Elle a fait ses preuves en Afrique du Sud ou au Japon, et désormais en Savoie." Le premier département vacciné de France semble, depuis, avoir bâti son immunité. "Et, en parallèle, il faut obtenir la fin de l'abattage total et aller vers un abattage sélectif, pour abattre seulement la bête problématique."

Pour la Conférédation paysanne, "on court après la maladie. On voit des cas où les symptômes arrivent 25 jours après une vaccination, parce qu'elle a été faite trop tard ! Il faut entre 40 et 60 jours pour créer une barrière contre l'arrivée du virus." Virus qui, on le rappelle, n'est pas transmissible à l'homme. 

"C'est le moment de vacciner, alors que les bovins sont en hivernage et que les mouches, vecteurs du virus, ne volent pas"

Le 19 décembre, l'extension vaccinale atteignait l'Hérault, après des cas relevés dans l'Aude. Mais toujours rien pour le Gard ou les Bouches-du-Rhône, qui abritent l'immense majorité de la race Taureau de Camarague, alors même que la ministre de l'Agriculture insistait, autour de la même date, pour vacciner en priorité les races à "petits effectifs". Mais il s'agissait, alors, des Béarnaise ou Lourdaise du sud-ouest. 

La Confédération paysanne du Gard demande donc que la race Taureau de Camargue soit vaccinée en priorité. ce qui permettrait, aussi, la tenue de la saison taurine... "C'est le moment de vacciner, alors que les bovins sont en hivernage et que les mouches, vecteurs du virus, ne volent pas", insiste Simon Le Berre. Qui s'étonne, au passage, de la position du syndicat majoritaire FDSEA et, encore plus, de celle de Magali Saumade, présidente de la Chambre d'agriculture du Gard, certes issue du syndicat majoritaire, mais éleveuse en Camargue. "Il est naïf de dire que cela va s'arrêter avec l'abattage des troupeaux atteints", cingle Simon Le Berre. 

"Pour la Confédération paysanne, notre élue à la Chambre a demandé un rendez-vous avec Magali Saumade la semaine dernière. Elle a botté en touche, regrette Simon Le Berre. On lui en veut, alors qu'elle est éleveuse en Camargue !! On lui demande de prendre clairement position." 

"On ne remet pas en cause la science, insiste aussi la Confédération paysanne du Gard en réponse aux arguments du patron de la FNSEA, Arnaud Rousseau. On dit juste que, dans la mise en place du protocole, la priorité a été donnée au maintien du commerce international. C'est une aberration. C'est le maintien des effectifs qui doit primer, et le mental des paysasn. Un protocole aussi martial va sonner l'arrêt de l'activité pour certains paysans." 

La Confédération paysanne du Gard appelle donc les paysans à se mobiliser aux côtés de ceux de l'Hérault, le 7 janvier, face à une préfète récemment nommée. Dans le Gard, le porte-parole du syndicat doit rencontrer le préfet Jérôme Bonet, en début d'année. Tous souhaitent que les rapides remontées de terrain modifient la politique gouvernementale sur le sujet...

Il vous reste 80% de l'article à lire.

Pour continuer à découvrir l'actualité d'Objectif Gard, abonnez-vous !

Votre abonnement papier et numérique
à partir de 69€ pour 1 an :

  • Votre magazine en version papier et numérique chaque quinzaine dans votre boite aux lettres et en ligne
  • Un accès illimité aux articles exclusifs sur objectifgard.com
François Desmeures

Actualités

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio