Nicolas Sarkozy a-t-il subi une injustice hier ? Difficile de se prononcer clairement sur la décision du tribunal de Paris concernant l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Le condamné en première instance a fait appel de la décision. Cela étant, difficile d'imaginer que la justice de notre pays ait l'outrecuidance d'envoyer un ancien président de la République en prison sans raison. L'injustice ce matin est donc ailleurs. Davantage envers des commerçants de notre belle ville de Nîmes qui sont obligés de mettre la clé sous la porte. Pas nécessairement parce que leur activité bat de l'aile. Enfin si. Mais pas pour les raisons que l'on imagine. Les tabacs de la rue de la République ferment parce qu'ils subissent depuis trop longtemps une concurrence déloyale. De la part des épiceries de nuit installées partout dans la ville. Ils ont beau avoir alerté les pouvoirs publics, les services de la municipalité, les politiques locaux : rien n'a changé. Personne n'a bougé parce que ce n'est pas aussi simple que cela. En France, il y a un principe : c'est la libre installation commerciale. Cependant, le pouvoir du maire est grand. Il peut interdire par arrêté l'ouverture de ces commerces à certaines heures. C'est le cas à Nîmes. Pour de nombreuses raisons valables, comme les nuisances pour les riverains ou la constatation d'activités illicites. C'est d'ailleurs ce que dénoncent La Pipe et le Carré d’As, les deux tabacs de la rue de la République. Un maire veut aller plus loin : Michaël Delafosse à Montpellier. En début d'année, il a demandé une nouvelle fois un changement de la loi pour que les maires puissent décider d'autoriser ou non l'ouverture d'un commerce dans leur ville. Car au-delà des ventes illégales, il soupçonne surtout une pratique nuisible pour l'économie entière de notre pays : le blanchiment d'argent. Des flux financiers en lien avec le narcotrafic. Il faut donc que les parlementaires puissent se prononcer rapidement… Mauvaise nouvelle : il n'y a pas de gouvernement en France. Alors les maires, pour le moment, font avec les moyens du bord. Les services de police par des contrôles réguliers. Et des fermetures administratives prononcées par le préfet. Et préempte des locaux vides ou en cours de vente. Bien trop insuffisant. Surtout pour ceux qui ont mis toute leur vie dans leur commerce.
Publié il y a 1 h -
Mise à jour le 26.09.2025 - Abdel Samari - 2 min
ÉDITORIAL Quelle injustice !

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Abdel Samari