Publié il y a 1 h - Mise à jour le 01.09.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 135 fois

ÉDITORIAL Rentrée nauséabonde ?

Photo d'illustration DR

La France qui râle est devenue la France qui meurt pour bon nombre d'électeurs.

Après une longue période estivale, la rentrée est là. Ce lundi, c'est le retour à l'école comme au travail. C'est aussi le début de la période préélectorale dans le cadre des élections municipales de mars prochain. Les maires sortants comme les potentiels concurrents seront particulièrement vigilants pour s'assurer que toutes les règles seront parfaitement respectées. Et que le scrutin dans six mois ne souffrira pas de contestations. Rien n'est moins sûr. Il suffit de voir comment la politique ces derniers mois a pris un sérieux virage. Et elle n'est pas loin de faire une belle sortie de route. Le Premier ministre actuel vit ses derniers jours à Matignon. Et même si la Gauche espère le remplacer, rien ne permet de dire aujourd'hui qu'une majorité pourra se dégager dans cette Assemblée nationale sans queue ni tête. En dernier ressort, c'est une France sans budget qui pourrait s'approcher de la période des fêtes. Si et seulement si le chef de l'État ne décide pas de clarifier la situation en proposant de dissoudre une nouvelle fois le Parlement. Un retour aux urnes qui pourrait favoriser les extrêmes. Notre pays semble tellement en colère après presque deux mandats d'Emmanuel Macron. Rien ne va plus. Ni sur le volet économique, ni sur la partie sociale. La France qui râle est devenue la France qui meurt pour bon nombre d'électeurs. Le spectre d'un pouvoir totalement bloqué est proche. Amplifié par le mouvement du 10 septembre qui invite à bloquer le pays pour se faire entendre. Comme jadis les gilets jaunes, la contestation populaire est plus que jamais en route. Amplifié par les réseaux sociaux qui sont devenus, le moyen d'expression favorite pour se plaindre de tout et de n'importe quoi. Une décomplexion qui prend des formes aussi dangereuses. On peut y lire ici et là des propos abjects sous couvert d'anonymat. Un ramassis de racistes et xénophobes s'en donne à cœur joie. Deux exemples en tête cet été contre l'avocate Khadija Aoudia qui accompagne une association dans sa plainte contre Bruno Retailleau ou encore Rachid Benmahrouz, devenu directeur de cabinet de la maire de Lunel. Une démocratie participative en perdition. Qui laisse la parole désormais uniquement aux haineux.

Abdel Samari

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