Publié il y a 10 h - Mise à jour le 28.07.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 1661 fois

FAIT DU JOUR À Laudun, la Villa Montesquieu, hôtel 4 étoiles, va devenir une résidence pour seniors

Sandra Pacher et Jean-Claude Peyre vont faire de leur hôtel une résidence pour seniors

- Thierry Allard

Dix ans après son ouverture en centre-village de Laudun-l’Ardoise, la Villa Montesquieu s’apprête à changer de destination.

Pour Jean-Claude Peyre et Sandra Pacher, la Villa Montesquieu est le projet d’une vie. Celui de la seconde partie de leur carrière, elle issue de la banque et lui de l’architecture, tous deux ayant décelé du potentiel dans ce qui était alors un bâtiment en ruines, à un jet de pierre de la majestueuse église Notre-Dame-la-Neuve de Laudun. Ici, ils ont créé la Villa Montesquieu, hôtel 4 étoiles de dix chambres et son jardin calme, avec piscine et spa.

Les deux propriétaires s’impliquent au quotidien, et ça marche : l’hôtel tourne bien, est très bien noté sur les plateformes de réservation, devient un boutique-hôtel, un terme anglo-saxon dont la philosophie leur plaît. « Le client se sent comme à la maison », résume Jean-Claude Peyre, « avec un côté chambre d’hôtes, mais les prestations d’un hôtel », abonde Sandra Pacher. Et progressivement, « nous nous sommes aperçus que ce qui nous plaisait le plus, c’est le contact avec les clients », explique Sandra Pacher. Au point de parfois se sentir « frustrés quand ils partent », sourit-elle.

Un « all-inclusive seniors »

Petit à petit, le couple mûrit une idée : « S’occuper d’une résidence pour seniors à l’année », affirme-t-il. Et transformer la Villa Montesquieu en résidence. « On y pense depuis deux ans », précise-t-elle. Alors si cette saison estivale se déroule comme d’habitude, « idéalement à partir du 1er février 2026, nous voulons transformer la Villa Montesquieu en résidence pour seniors autonomes, non médicalisée, avec une présence du petit-déjeuner au repas du soir, et deux auxiliaires de vie », présente Sandra Pacher.

L’idée est que « tous les résidents ont leur chambre, et le salon et la cuisine seront communs », poursuit-elle, dans l’optique de proposer un « all-inclusive seniors », résume Jean-Claude Peyre. Le but est aussi de proposer un potager, des activités, des sorties, car « il y a beaucoup de personnes âgées isolées qui dépriment », pose-t-elle. Alors la Villa Montesquieu sera « comme une colocation, mais services compris », avance Sandra Pacher, qui y verrait bien se créer ici « une communauté » de personnes âgées. Elles pourront participer à des activités communes, de cuisine par exemple, ou à des sorties culturelles, « pour créer du lien », rajoute-t-elle.

« Bousculer la mauvaise image qui colle aux résidences seniors »

À rebours de ces grosses résidences pour seniors qu’on voit fleurir ces dernières années, donc. « On ne veut pas de ce côté impersonnel, factice, nous on sera là tout le temps, comme on l’est déjà pour nos clients, et on fera comme si c’était pour nous », affirme-t-elle. Avec comme mots-clés « discrétion, convivialité et côté humain », rajoute Jean-Claude Peyre, soucieux de « bousculer la mauvaise image qui colle aux résidences seniors, apporter autre chose. »

Un changement de destination pour la Villa Montesquieu, « mais pas un changement de métier pour nous, nous voyons ça plus comme une adaptation », affirme Jean-Claude Peyre. « Et on ne change pas parce que notre activité ne marche pas, mais par choix », précise Sandra Pacher. Un choix assumé, comme les tarifs qui seront pratiqués : 3 200 euros par mois en tarif plein, « mais en déduisant le crédit d'impôt de 500 euros, ça ramène le tarif à 90 euros par jour tout compris, en étant nourris, logés, blanchis et accompagnés dans les gestes du quotidien », avance-t-elle. Le prix à payer pour passer ses vieux jours dans un havre de paix.

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Thierry Allard

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