FAIT DU JOUR Le Marcellino "acte 2" renaît de ses cendres

Le Marcellino rouvrait ses portes le 1er juillet dernier
- Droits réservésAprès sept mois et demi de travaux pour remettre l'établissement comme neuf, "Le Marcellino" a rouvert ses portes le 1er juillet, avec une clientèle impatiente de s'attabler pour redécouvrir la cuisine.
"D'abord, on prend sa claque, il faut le digérer et se dire qu'on n'avait pas le choix : il fallait rouvrir". Tels sont les propos forts de Dominique Dubois-Daudet, soulagée de rouvrir son restaurant : Le Marcellino. Après avoir été touché par un incendie en novembre 2024. Quatre mois d'instruction de dossier puis trois mois et demi de travaux ont été nécessaires pour redonner ses lettres de noblesse à une maison historique de la gastronomie italienne à Nîmes.
"On a mis de grosses équipes à notre disposition, qui ont très bien travaillé. Et si j'ai pu redémarrer c'est parce que je n'étais pas toute seule, j'avais mon équipe à mes côtés. On s'est tous soutenus pour remettre le restaurant sur pied", dévoile la directrice.
Le 1ᵉʳ juillet, l'acte 2 du Marcellino a vu officiellement le jour, sous les yeux remplis de joie des clients, dont le soutien moral n'était pas à minimiser pendant ces longs mois. "Ça faisait drôle, il fallait se réapproprier les lieux. On n'a pas stressé, on était prêts", assure-t-elle.
Il aura fallu tout refaire, même la toiture, en faisant le pari d'innover. Trois espaces différents de restauration ont été créés. Au centre, une trattoria comme chez nos voisins transalpins, un côté immersif qui représente la véritable restauration italienne. Alban Fesquet-Durant, maître pizzaiolo et ancien chef de cuisine de Jérôme Nutile et Édouard Dorlhac de Borne, chef cuisinier et ancien du SKAB, forment un nouveau binôme compétent et complémentaire pour répondre aux satisfactions des clients.
Un renouveau, mais un mot d'ordre qui ne change pas : ici, on travaille avec des produits frais et de qualité, au maximum issus du local.
Acte 2
Le restaurant a pu compter également sur le soutien indéfectible de ses nombreux fournisseurs, que Dominique Dubois-Daudet souhaite saluer chaleureusement. "On les remercie tous, en tout genre, de nous avoir soutenu à tous les niveaux, comme nos clients qui nous ont appelé et nous ont adressé beaucoup de messages de soutien". "C'est gratifiant, on se dit qu'on n'a pas fait ça pour rien", confirme Rémy Niel, directeur de salle.
"En prenant du recul, ce drame a permis de relancer quelque chose de nouveau, en essayant, à partir de nos fautes anciennes, de réagir et de faire autrement", explique la directrice. Et malgré les améliorations apportées, le restaurant tient à garder des prix attractifs, en restant à l'écoute des clients pour s'adapter au contexte économique. "On a des clients qui mangent presque tous les jours chez nous".
À contrario des restaurateurs du centre-ville de Nîmes, "Le Marcellino" possède une clientèle dite "de bureau". "On a parfois une clientèle anglaise qui vient d'Uzès, mais notre zone n'est pas forcément touristique, même si certains d'entre eux viennent se perdre. Mais étant donné que les 3/4 des restaurants de la zone ferme, on récupère certaines personnes", constate Dominique Dubois-Daudet.
Surtout, la cheffe d'entreprise tient absolument à ce que chacun trouve sa place au sein de l'équipe, pour avancer dans la même direction. "On n'est pas ici par défaut parce qu'il faut travailler", exprime Rémy Niel. Et c'est ce qui fait qu'au bout de 25 ans, le restaurant est toujours là. Il n'y a pas de secret…
Le Marcellino - 325 Avenue Jean Prouvé - Ville Active - 30900 Nîmes
(ouvert du lundi au samedi, midi et soir - téléphone : 04 66 04 10 41)