FAIT DU JOUR Un projet pédagogique de grande ampleur au Cric
Après 10 mois d'existence, le Cric s'impose dans le paysage culturel nîmois et ouvre un volet pédagogique riche.
Charlotte Caragliu est sur tous les fronts. Depuis l'ouverture du Cric, une galerie d'art contemporain éclectique et en mouvement, on la retrouve aux quatre coins de la ville, sur les planches du Théâtre de Nîmes lors d'ateliers pour enfants, ou à l'animation de séances de sérigraphie dans son local de la rue Balore. "C'est important d'échanger. L'objectif de mon association Sweet Mountain, c'est de démocratiser l'art et de sensibiliser tous les publics. Il faut partir à leur rencontre." Car si le Cric est bien une galerie ou s'entrecroise expositions photographiques, dessins, performances sonores et conférences, c'est dehors que tout se passe.
À partir d'octobre, elle ouvre un grand volet pédagogique déjà bien entamé courant 2016, qui devrait prendre forme autant dans le numérique que la musique. Un partenariat avec le festival L'agglo au rythme du jazz va déboucher sur une performance musicale au Cric par les étudiants du conservatoire. "Je veux leur montrer un autre espace, d'autres champs de la performance scénique, leur chambouler dans leurs idées du concert". Avec une classe de 4ème du lycée Emmanuel d'Alzon, sur le thème Je est un autre - inspiré de la maxime d'Arthur Rimbaud, elle invitera les élèves à utiliser une tablette numérique comme outil de création de textes, photos, montages.
D'autres projets sont encore à l'étude
Avec le lycée Ernest Hemingway et les étudiants en design et art appliqué, une performance sur le genre et l'étrange verra le jour d'ici courant 2017. "On s'inspirera du travail de Matthew Barney par la création de tenues et une mise en scène particulière". Un projet qui pourrait être présenté au Carré d'Art, même si rien n'est confirmé à l'heure actuelle. Autre projet dans l'édition avec l'association nîmoise Culture du cœur qui s'occupe d'adolescents en foyer ou en situation familiale délicate, en lien avec le spectacle de Bruno Geslin Parallèle.
Si d'autres projets à forte valeur pédagogique sont en cours, ils n'excluent pas une programmation artistique plus diversifiée. Conférences, expositions et performances le jeudi, "on a même un tatoueur qui vient une fois par mois le dimanche", Charlotte Caragliu tisse une toile entre les acteurs culturels et sociaux nîmois qui n'a pas fini de s'étendre. "Les projets sont de plus en plus enrichissants. J'ai eu l'impression de vivre 6 ans en une seule année."
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Baptiste Manzinali