FAIT DU JOUR Une sculpture pour célébrer les 100 ans de l'entreprise Émile-Noël
500 kg de métal et 2 m de haut sur 1,26 m de large. Il fallait au moins ça pour édifier la sculpture symbole des 100 ans de la maison Émile-Noël. Elle a été dévoilée ce lundi 10 février, en présence du président actuel de l'entreprise, David Garnier aussi arrière-petit-fils du créateur, le maire, Claire Lapeyronie, et la députée, Annie Chapelier.
La PME familiale, pionnière des huiles bio, est née à Pont-Saint-Esprit en 1920 et a pris le nom de son fondateur Émile Noël. Quatre générations se sont succédé à sa tête depuis. Tout a commencé avec la construction du moulin par Émile Noël père. Il s'est lancé en véritable précurseur dans l'huile d'olive locale et bio. L'idée lui est venue après une discussion avec "des hippies d'Ardèche" qui l'ont convaincu que cette culture respectueuse de la nature représentait l'avenir. Visionnaire donc l'arrière-grand-père... On est plusieurs décennies avant le premier cahier des charges bio mondial, créé en 1972 par l'association Nature & Progrès. Émile Noël fut d'ailleurs l'une des premières huileries où on triture les graines à en être certifiée.
Son fils ingénieur s'appelant aussi Émile Noël viendra lui prêter main forte dans l'entreprise pendant près de 50 ans. Lui a modernisé et diversifié la production. Tournant essentiel pour survivre au terrible gel des oliviers en 1956. 90% des arbres français n'y survirèrent pas et les récoltes furent vite insuffisantes pour la bonne marche de l'huilerie. Alors Émile Noël fils a regardé d'autres graines qu'il pouvait passer au moulin notamment le colza et le tournesol. Il a aussi lancé sa marque éponyme qui s'est étoffée de plats cuisinés, de moutardes, de vinaigrettes...
Véritable explorateur, il a aussi profité de ses voyages en Afrique pour monter une filière au Mali avec le sésame dans les années 90. Là où se trouvaient les meilleures graines et où il pouvait le mieux les travailler. Il garantissait ainsi un travail aux populations locales et des financements aux producteurs. Une nouvelle filière avec l'huile d'avocat a également été lancée en 2018 en Guinée et les premières bouteilles devraient voir le jour en mars.
Une sculpture sous forme de livre : à chaque page,
un membre de la famille dirigeante
Dans les années 90, il avait passé les rênes de la présidence à son gendre Gérard Garnier qui décéda prématurément dans un accident. C'est donc sa fille, Annick Garnier-Noël, qui a pris le relais. Celle "qui a grandit au milieu des sacs de graines" comme l'aime à le rappeler Guillaume Jourdain, actuel directeur marketing et communication. Elle a lancé sa marque cosmétique "Emma Noël". Puis, elle a passé le flambeau à son fils, David Garnier en 2015. Il n'avait pas du tout prévu de reprendre l'affaire familiale mais comme il dit : "Tout est écrit, rien n'est prévu. C'est l'histoire de ma vie ici".
Ce récit centenaire entre le Gard et le reste du monde, les sculpteurs originaires du Beaujolais, Marc Da Costa et Dominique Sagnard, l'ont retranscrit dans l'oeuvre maintenant boulonnée devant l'accueil du Groupe Émile. Elle est découpée comme un livre relié de 5 feuilles de métal, chacune représentant les 5 présidents de la famille à travers plusieurs symboles qui ont marqué leur carrière. Et au milieu, pend une goutte d'huile en métal luisant. "Je suis aussi viticulteur et cette histoire autour du moulin m'a beaucoup fait pensé à mon pressoir. On n'a pas su le développer comme eux mais je me retrouve vraiment dans cette histoire familiale", commente Marc Da Costa, qui a mis 4 mois à construire la sculpture.
D'autres pages devraient s'ajouter à la sculpture. Enfin c'est ce que David Garnier espère en jetant un regard complice à sa fille Naïs âgée de 16 ans. Pour l'heure, son avenir se dessine "les deux pieds à Pont-Saint-Esprit mais les yeux rivés sur le monde". Les produits du Groupe Emile sont livrés dans 40 pays, l'export représentant 20 % du chiffre d'affaires de 30 millions d'euros. "Notre projet est de continuer à développer les filières au maximum qui vont apporter de la valeur ajoutée dans les pays, contribuer à l'éducation, à l'environnement. On mise aussi sur la gamme pour les GMS (grandes et moyennes surfaces)", explique le président "4e génération", qui poursuit : "On va aussi bâtir un nouveau moulin, le premier est un peu vieillissant. Il sera prêt à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine." Un peu d'huile de coude et tourne le moulin.
Marie Meunier
Une huile spéciale pour les 100 ans
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