Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 29.03.2022 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 519 fois

FAIT DU SOIR Gard : les socialistes lancent la campagne d’Anne Hidalgo

Ce matin au siège du Parti socialiste du Gard (Photo : Coralie Mollaret)

Tractages, programme et division de la Gauche… À trois mois de l’élection présidentielle, les socialistes du Gard entrent en campagne. 

La Présidentielle est un véritable défi pour le Parti socialiste. La campagne de la maire de Paris peine à décoller. D’après un récent sondage Harris Interactive pour Challenges, Anne Hidalgo recueillerait péniblement 3% d’intentions de vote. « Je ne veux pas le croire ! », rétorque le sénateur socialiste Denis Bouad, rappelant les victoires de la Gauche aux élections départementales et régionales : « En Occitanie, 12 des 13 départements sont à Gauche et la présidente PS du conseil régional, Carole Delga, a très bien été réélue. » Dans cette même veine, le premier fédéral, Arnaud Bord, renchérit : « Nous avons recueilli une trentaine de promesses de parrainage en faveur d'Anne Hidalgo. Ces élus locaux sont à nos côtés pour faire campagne. »

Arnaud Bord : « Notre ligne est claire » 

Dans le Gard, la campagne démarre officiellement, ce samedi, avec des tractages aux halles de Nîmes et d’Alès ainsi que sur les marchés de Vauvert ou de la Grand’Combe. Le but, « parler des vrais sujets ! », insiste Arnaud Bord. Lors de la présentation de ses vœux à la presse la semaine dernière, Carole Delga s’est dite « atterrée par le niveau des débats. À force, on est en train de dégoûter les Français de la politique. Je suis très inquiète. Dernièrement, nous n’avons pas connu une élection avec plus de 50% de participation. Si les Français ne trouvent plus d’exutoire en politique, tôt ou tard ce sera dans le rue. » 

Sur le terrain, l’une des plus grosses difficultés des socialistes est d’arriver à tourner la page du quinquennat Hollande. Mercredi en conférence de presse, les communistes ont rappelé la « déception » vécue par une partie de l’électorat. « Quand la Gauche était au pouvoir, elle a renié ses engagements. Les gens n’y croient plus », a déploré Christian Bastid. Arnaud Bord répond qu’aujourd’hui « notre ligne est claire ». D’ailleurs, « si nous revenons au pouvoir, nous abrogerons la loi El Khomri ». Une loi « travail » qui avait déclenché en 2016 un important mouvement social.

Sur le terrain des propositions, le sénateur Bouad indique la volonté d’Anne Hidalgo de maintenir l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, d’augmenter le SMIC de 15% ou encore de créer un minimum jeunesse automatique pour les moins de 18 ans. Denis Bouad défend la proposition du doublement du salaire des enseignants : « Quand je vois que les enseignants français gagnent moins que les Italiens, Grecs ou Espagnols. C’est pourtant primordial pour l’avenir de la jeunesse ! »  

Le sénateur socialiste Denis Bouad (Photo : Coralie Mollaret)

Les yeux sur ses concurrents de Gauche, Arnaud Bord l’assure, « il n’y a que l'épaisseur d'un papier à cigarette qui nous sépare du programme des communistes ». De quoi aborder la question du rassemblement, condition sine qua non pour que la Gauche renoue avec le pouvoir. Sauf qu’aujourd’hui entre le candidat des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, le communiste Fabien Roussel, l’écologiste Yannick Jadot ou encore la PRG (Parti radical de Gauche) Christiane Taubira, les chances de la Gauche sont quasi nulles. « Pour l’instant nous avons mis un mouchoir blanc sur la question de la primaire et du rassemblement à la Présidentielle », informe Arnaud Bord. 

Un œil sur les élections législatives 

Depuis hier, le PS est entré dans sa période de dépôt des candidatures pour les Législatives. Certains candidats se sont déjà déclarés comme le vice-président du conseil départemental, Martin Delord, sur la 5e circonscription. « L’ADN du parti socialiste a toujours été le rassemblement, rappelle Arnaud Bord. Toutefois nous devons le faire sur une base programmatique avec une dizaine de propositions à défendre à l’Assemblée nationale. » Toutefois aux dernières élections départementales, « il y avait neuf partenaires » sur 23 cantons. Les Législatives ne comptant que six circonscriptions, « il risque d’avoir des déçus… ».   

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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