Publié il y a 5 h - Mise à jour le 23.06.2025 - Yannick Pons - 4 min  - vu 804 fois

FESTIVAL DE NÎMES Alagna et Kurzak, standing ovation pour un récital en vibrato majeur

Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak :festival de nimes arenes (y

Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak

- Photo Yannick Pons

Le Festival de Nîmes a ouvert hier soir son édition 2025 par une soirée consacrée au répertoire lyrique et populaire présenté par un couple délicieux. On a cru que la pluie viendrait troubler la fête, mais il n’en fut rien. Rappels sur rappels et standing ovation, le public nîmois s'en souviendra longtemps.

Funiculi par-ci, Funicula par là, cet air venu de Naples, résonnait encore ce matin sur la piste des arènes gardoises !
 

Devant plus de 5 000 personnes, le ténor Roberto Alagna et son épouse la soprano Aleksandra Kurzak, accompagnés de l’Orchestre de Nîmes dirigé par Giorgio Croci et les 700 choristes du chœur des 15000 voix positionnés dans les gradins, ont proposé un spectacle époustouflant mêlant répertoire d'opéra très italien et chansons françaises.

Lyrique et pop

Après une introduction par les choristes positionnés dans les gradins, sur Santiano, le couple entre en scène et interprète un extrait de L’elisir d’amore (élixir d’amour) de Donizetti, clin d'œil à leur première rencontre. Les choristes reprennent Balavoine, Je ne suis pas un héros, tandis qu’Aleksandra Kurzak, de son timbre lumineux, enchaîne en solo avec Una voce poco fa du Barbier de Séville, suivie par son époux avec La fleur que tu m’avais jetée, extrait de Carmen (Bizet).

Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak :festival de nimes arenes (y
Roberto Alagna, 'O sole mio époustouflant • Photo Yannick Pons

Le chœur intercale Et maintenant, avant que l’ensemble des interprètes concluent cette première partie avec Verdi et ce somptueux Libiamo ne’ lieti calici , extrait de La Traviata. Moment suspendu.

Pas le temps de souffler, la scène nîmoise dévoile un duo extrait de Cavalleria rusticana, avant que les choristes interprètent Le Sud. Alagna reprend cet air particulièrement tragique de La Juive, et Kurzak qui joue de façon superbe avec Puccini, supplie son père (Gianni Schicchi) de lui permettre d’épouser l’homme qu’elle aime dans O mio babbino caro, une perle absolue du répertoire italien.

Dans une partie de ping-pong qui semble infinie, le chœur revient avec Emmenez-moi avant une séquence de duos : Lippen schweigen extrait de La Veuve joyeuse, La Spagnola, puis on a envie de danser sur Cielito Lindo, tous trois chantés par le couple en duo.

Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak :festival de nimes arenes (y
Les 700 choristes du chœur des 15000 voix positionnés dans les gradins en deux groupes • Photo Yannick Pons

Les solistes occupent désormais le premier plan de la scène nîmoise, soutenus par les chœurs. Roberto Alagna monte encore d'un cran et parle alors plus bas, avec Parla più piano, thème du film Le Parrain, et Kurzak la Polonaise, revient en Allemand, avec Meine Lippen, sie küssen so heiß de Giuditta. Le récital se termine par un hommage avec un somptueux Caruso, morceau indispensable du répertoire d’Alagna et qui sied parfaitement à sa voix puissante et chaleureuse.

Au rappel, génial Funiculì Funiculà, qui évoque le funiculaire du Vésuve, qui permettait de monter jusqu’au sommet du volcan depuis Naples, repris par le public. Et puis 'O sole mio, vraiment puissant. Alagna ne veut plus quitter les arènes, il entonne un Bella Ciao, chanson révolutionnaire italienne, mémorable, le public le suit.

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Aleksandra Kurzak, claire dans les aigus, la grâce aux arènes de Nîmes • Photo Yannick Pons

Il reprend ce même Bella Ciao, sur le faux rythme entonné par pedro Alonso dans la série espagnole La casa de papel,  puis se lève dans un brouhaha d'acclamations, en standing ovation. Et puis encore, Funiculi par ci, Funicula par-là, cet air résonnait encore ce matin sur la piste des arènes gardoises…

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Roberto Alagna et Aleksandra Kurzak et l'elixir d'amour • Photo Yannick Pons

Plus de deux heures de concert n’ont pas empêché les spectateurs de se lever, abasourdis par cette performance, et de reprendre les refrains proposés par le couple. Une setlist (ci-dessous) à couper le souffle, et à classer immédiatement dans sa play-list.

La programmation du Festival de Nîmes se poursuit jusqu’au 24 juillet, avec Korn, Mika, London Grammar ou encore Michel Polnareff à venir.

Setlist

Santiano – interprété par les choristes
Duo extrait de L’elisir d’amore (Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna)
Je ne suis pas un héros – interprété par les choristes
« Una voce poco fa » extrait du Barbier de Séville (Aleksandra Kurzak)
« La fleur que tu m’avais jetée » extrait de Carmen (Roberto Alagna)
Et maintenant – interprété par les choristes
« Libiamo ne’ lieti calici » extrait de La Traviata (ensemble)
Extrait de Cavalleria rusticana (Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna)
Le Sud – interprété par les choristes
Air de La Juive (Roberto Alagna)
« O mio babbino caro » extrait de Gianni Schicchi (Aleksandra Kurzak)
Emmenez-moi – interprété par les choristes
« Lippen schweigen » extrait de La Veuve joyeuse (Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna)
La Spagnola (Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna)
Cielito Lindo (Aleksandra Kurzak et Roberto Alagna)
« Parla più piano » (Roberto Alagna)
« Meine Lippen, sie küssen so heiß » extrait de Giuditta (Aleksandra Kurzak)
Caruso (Roberto Alagna)
Funiculì Funiculà (final ensemble)

Prochaines dates

Mardi 24 juin, 20h30 : Korn (metal)
Première partie : Seven Hours After Violet
Tarifs : de 65,80 € à 99 €

Jeudi 26 juin, 20h30 : Mika (pop)
Première partie : Tori Kelly
Tarifs : de 46 € à 90 €

Vendredi 27 juin, 21h00 : Marvel Infinity Saga (ciné-concert)
Tarifs : de 46 € à 98,50 €

Dimanche 29 juin, 20h30 : London Grammar (pop)
Tarifs : de 46 € à 84,50 €

Jeudi 3 juillet, 20h30 : Tiakola (rap)
Première partie : Arma Jackson
Tarifs : de 43,50 € à 62,50 €

Jeudi 10 juillet, 20h30 : Soprano & Youssoupha (rap)
Tarifs : de 46 € à 74 €

Vendredi 11 juillet, 20h30 : Michel Polnareff (pop psychédélique)
Première partie : Léman
Tarifs : de 46 € à 120 €

Yannick Pons

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