En 2020, la Peña del fuego débarquait pour la première fois au Salon de l'agriculture, largement applaudie par Denis Bouad, encore président du Conseil départemental du Gard. Les musiciens y sont retournés en 2022 et 2023, et reviennent cette année encore pour "mettre l'ambiance". Et apporter un peu de gaieté et de légèreté dans une atmosphère tendue, où la colère des agriculteurs est encore vive. En témoignent de nouvelles actions menées ce vendredi dans le Gard. 

Comme à son habitude, la peña tentera de faire oublier les soucis grâce à sa bonne humeur et un répertoire qui invite à chanter et à danser. Si vous êtes de passage sur le stand du Gard au Salon lundi, mardi et mercredi prochains, vous pourrez difficilement passer à côté de cette bande de joyeux lurons. Ils revisiteront à leur sauce des morceaux traditionnels et des tubes comme "La Goffa Lolita", "Funky Town" ou "Ti amo" de Sarà Perché. De quoi recréer une ambiance feria digne du Gard, grâce à la batterie, grosse caisse, trompette, saxophones, trombone, basse et euphonium. 

"L'ambiance monte en flèche de suite"

"On proposera des sets de 20 minutes de 11h à 15h. Chaque année, on raccourcit nos sets car on enflamme vite la foule, qui s'amasse autour de nous et bloque le passage. Ça pose des problème de sécurité", rapporte Wladimir Mercier, trompettiste et membre fondateur de la peña. Le groupe fera bien sûr du bruit mercredi en fin de matinée, lors de la venue de la présidente du Département, Françoise Laurent-Perrigot sur le stand du Gard, représenté pour la 5e fois au salon sis à la Porte de Versailles. 

La Peña del fuego bagnolaise partira avec huit musiciens à bord d'un minibus direction Paris, ce dimanche. En attendant, les musiciens bouclent les derniers préparatifs et une ultime répétition a eu lieu mercredi soir, chez Wladimir Mercier. C'est toujours un plaisir pour lui de se rendre sur le salon : "C'est une belle expérience et l'ambiance monte en flèche de suite", indique-t-il. 

Après Paris, direction la ville jumelle d'Uzès en Allemagne

Mais le Salon de l'agriculture n'est pas la seule étape au programme de la semaine prochaine pour peña. Comme les précédentes années, la troupe gardoise "mettra le feu" sur la péniche Rosa Bonheur le mercredi 28 février au soir. 

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Wladimir et ses musiciens se rendront ensuite le vendredi, de Paris jusqu'à Schriesheim, ville allemande qui fêtera ses 40 ans de jumelage avec Uzès en septembre. Mais avant, la peña y animera du 1er au 3 mars une fête où sera élue la reine du vin. "J'étais déjà allé là-bas 40 ans en arrière pour l'ouverture du jumelage", se remémore Wladimir Mercier, qui faisait alors partie de la Musique municipale de la cité ducale qu'il a ensuite présidé pendant 10 ans. 

Une peña née suite au confinement en 2021

La passion de la fête et de la musique ne l'a jamais quittée depuis. "Je suis né là-dedans, mon père avait la Clique d'Uzès, ma mère a été la première majorette de la ville", relate-t-il. Wladimir Mercier, désormais pompier à la retraite, a donc officialisé en 2021 la peña del fuego bagnolaise suite au confinement. Une manière de redonner à Bagnols-sur-Cèze une musique municipale absente depuis plus de 20 ans, et en parallèle de garantir aux instrumentistes un certain nombre de dates en pleine crise sanitaire, où la voilure était considérablement réduite sur les festivités.

Se fédèrent alors une dizaine de musiciens de Bernis, Marguerittes, Saint-Chaptes, Montpellier, Saint-Quentin-la-Poterie, Uzès et Bagnols-sur-Cèze. Leur stratégie paie, la peña décroche suffisamment de contrats dans son calendrier, qui ne désemplit pas depuis : "Cette année, le carnet est plein jusqu'à fin septembre 2024." 

Le stand du Gard se trouvera dans le hall 7.1, allée F, stand n°85.