C'est un sujet qui revient chaque année, quasiment à la même période, la détresse de certains parents de voir leur demande de procéder à une instruction en famille (IEF), en lieu et place de l'école, refusée. Depuis la rentrée 2022, chaque parent doit monter un dossier détaillé en respectant des critères plus stricts pour obtenir une autorisation des services de l'Éducation nationale. Ainsi, le nombre de validations a diminué. Pour l'année scolaire écoulée, on comptait un peu moins de 200 enfants ayant le droit de faire "l'école à la maison", dans le Gard.

Ce lundi, une poignée de parents ayant essuyé des refus ont décidé de se rassembler devant les locaux de la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale à Nîmes (DSDEN). Une faible mobilisation, mais les représentants du collectif IEF 30 voulaient malgré tout faire entendre leur voix. Ils veulent surtout en savoir plus sur les raisons du refus de leur dossier.

"J'ai eu une réponse copier-coller"

"On nous demande d'étayer la situation propre de l'enfant. J'ai formulé un projet éducatif personnalisé d'une quarantaine pages et j'ai eu une réponse copier-coller similaire à cinq autres parents pour des enfants qui sont absolument différents. Ils ont juste changé le nom. On ne peut pas balayer un projet éducatif personnalité d'un revers de main", déplore Émilie qui ne peut donc instruire elle-même son enfant après avoir pu le faire durant trois ans. Pour cette dernière, la loi "appelle à ce que l'administration détaille et argumente chaque refus en fonction de la situation propre de chaque enfant."

Dans les courriers de refus, il est indiqué que "les éléments constitutifs de votre demande d'autorisation d'instruction dans la famille n'établissent pas l'existence d'une situation propre à l'enfant motivant le projet éducatif". Un motif qui ne semble pas suffisant pour les parents qui ont fait une demande de rendez-vous et espèrent être reçus pour éclaircir la situation.