Publié il y a 3 h - Mise à jour le 23.08.2025 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 710 fois

MUNICIPALES À Nîmes, Rachid Benmahrouz l’assure : « Je jouerai un rôle »

Rachid Benmahrouz

Rachid Benmahrouz

- Coralie Mollaret

Ancien collaborateur de Julien Plantier, Rachid Benmahrouz est devenu directeur de cabinet à Lunel. Le jeune homme n'en reste pas moins attentif et engagé dans la politique nîmoise. À l’approche des élections municipales, il entend jouer un rôle… en toute indépendance.

Objectif Gard : Pourquoi avoir quitté le candidat Julien Plantier à quelques mois des élections municipales ?

Rachid Benmahrouz : j’ai eu une formidable opportunité professionnelle. J’ai rencontré la nouvelle maire de Lunel, Paulette Gougeon, trois fois dans ma vie, dont une à Nîmes pendant la feria. Après avoir remporté le vote interne pour la désignation du candidat à la mairie, suite au décès du maire Pierre Soujol, elle m’a appelé. On a déjeuné ensemble et elle m’a proposé d’être son directeur de cabinet. C’est une femme authentique, sincère et proche de ses administrés. 

« Une formidable opportunité professionnelle »

Ce n’était pas le cas de Julien Plantier ?

Ce que j’aime chez Julien, c’est qu’il est juste avec les administrés et qu’il connaît très bien ses dossiers. Ce que j’aimerais, c’est qu’il soit aussi davantage connu et reconnu du grand public, parce qu’il mérite à mon sens d’être plus populaire.

Comment Julien Plantier a-t-il pris votre départ ? 

Ça l’a embêté, forcément. Mais il est content pour moi, comme beaucoup d’élus qui m’ont envoyé des messages très gentils, d’ailleurs. Julien Plantier a récemment pris de mes nouvelles. Je lui ai proposé de venir me voir ! 

Comment se sont passés vos premiers pas à la mairie lunelloise ?

Très bien. J’ai commencé le 18 août. J’ai fait le tour de tous les services à proximité de la mairie, soit une centaine d’agents rencontrés. À la rentrée, j’organiserai des petits-déjeuners dans tous les services avec madame le maire et les élus concernés. 

Comment définiriez-vous le poste de directeur de cabinet ? 

C’est le bras droit du maire, son conseiller direct sur ses décisions politiques. Cette fonction touche tous les dossiers. C’est vraiment stimulant intellectuellement ! Ce que souhaite la nouvelle maire, c’est faire perdurer l’héritage de Pierre Soujol. En cinq ans, ce maire a complètement transformé l’image de sa ville. 

« Ça ne m’a jamais dérangé d’être dans l’ombre. Mais j’aime aussi la clarté »

Aujourd’hui, vous ne vivez donc plus de la politique nîmoise. Une forme d’émancipation ? 

De fait, je sors du cadre de collaborateur et je deviens indépendant. Seulement, je suis né à Nîmes, j’ai grandi ici, j’habite ici. J’aime Nîmes et je me battrai pour qu’elle ne tombe jamais dans les mains des extrêmes. Alors oui, je veux jouer un rôle aux prochaines municipales. Que ce soit en étant investi sur une liste ou grâce à mon influence. Mon expérience à Lunel va m’apporter du crédit. J’ai aimé le poste de collaborateur de Julien Plantier. Ça ne m’a jamais dérangé d’être dans l’ombre. Mais j’aime aussi la clarté.

Du coup, votre alliance à Julien Plantier ne va pas de soi… ?

Je suis dans l’attente, parce que je ne sais pas ce qu’il va faire. Avec Julien, j’ai toujours été très honnête envers lui. Ça ne lui a d’ailleurs pas toujours fait plaisir. Ce qui est sûr, c’est que je suis toujours en lien avec le groupe Nîmes Avenir. Je suis à leur disposition. Je ne leur tourne pas le dos, je fais un pas de côté. Vous savez, Franck Proust m’a proposé de rester à ses côtés lorsqu’il a été nommé 1ᵉʳ adjoint, le maire Jean-Paul Fournier me l’a aussi proposé… J’ai constamment refusé par loyauté envers Julien Plantier.

Quel est votre regard sur l’éclatement de la droite et du centre entre la candidate Renaissance Valérie Rouverand, Julien Plantier et le candidat LR Franck Proust ?

La division n’a jamais rien apporté de bon. Aujourd’hui, les enjeux sont clairs : on manque de lien social, de sécurité et d’attractivité économique. Il faut démultiplier ces actions : la culture doit se déplacer dans les quartiers, il faut combattre les incivilités du quotidien, il faut plus d’entreprises sur le territoire… C’est pour ça aussi que j’ai envie de participer à la politique nîmoise.

Enfin, d’après vous, quel est le meilleur candidat pour incarner le rassemblement de la droite ?

J’aurais dit Jean-Paul Fournier (rires) ! Julien Plantier a eu beaucoup de courage de se présenter. Il tend la main, il est dans la proposition. Mais il ne peut pas faire non plus sans Franck Proust. Le président de Nîmes métropole sait qu’il faut qu’il rassemble. En politique, il faut faire des concessions et des compromis. Attendons donc de voir, à la rentrée, les discussions entre les uns et les autres.

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